Les réactions face à la tristesse pourraient influencer le risque de rechute en dépression, selon une étude publiée dans la revue Biological Psychiatry.

Norman Farb et Adam Anderson du département de psychologie de l'Université de Toronto ont mené cette étude avec 16 personnes ayant vécu une dépression. Pendant qu'elles regardaient un film triste, des images cérébrales par résonance magnétique (IRM) étaient prises. Seize mois plus tard, 9 d'entre elles ont connu une rechute de dépression.

Face à la tristesse, les participants en rechute présentaient plus d'activité dans une région frontale du cerveau, le gyrus préfrontal médian. Ces réponses étaient également liées à plus de rumination: la tendance à penser de façon obsessionnelle aux événements négatifs.

Alors que ceux qui n'avaient pas rechuté présentaient plus d'activité dans une partie arrière du cerveau qui est responsable du traitement de l'information visuelle et qui est liée à une plus grande acceptation des émotions et à une attitude de non jugement de l'expérience émotive.

  • "Pour une personne ayant des antécédents de dépression, utiliser la capacité du cerveau frontal d'analyser et d'interpréter la tristesse peut être une réaction malsaine pouvant perpétuer le cycle chronique de la dépression, suggère Farb. Ces personnes à risque pourraient bénéficier d'une attitude qui consisterait à remarquer et accepter leurs émotions plutôt que de tenter de les expliquer et de les analyser." Une interprétation qui cadre avec l'approche actuelle de thérapie cognitive dite de pleine conscience pour le traitement de la dépression.

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Psychomédia avec source: Science Daily
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