Une étude britannique, publiée dans la revue médicale The Lancet, a comparé la psychothérapie dite d'activation comportementale à la psychothérapie cognitive-comportementale (TCC) pour le traitement de la dépression majeure.

L'activation comportementale, qui à l'origine constituait une composante de la TCC, a par la suite été développée comme traitement à part entière. Plutôt que de mettre l'accent sur les modifications des façons de penser, cette thérapie est centrée sur les modifications du comportement.

La théorie comportementale considère que la dépression est maintenue en partie par l'évitement des activités normales. La thérapie d'activation vise à aider à lutter contre la tendance à être inactif et à s'isoler en s'engageant dans des activités de loisir, physiques ou sociales qui sont plaisantes et/ou gratifiantes ainsi qu'à rechercher et vivre plus de situations positives afin de renverser la spirale de la dépression.

Les clients sont guidés dans le processus d'établir une liste d'activités potentielles, puis une hiérarchie graduelle d'objectifs à réaliser au cours des semaines à venir, un plan d'action et des solutions aux obstacles potentiels. Ils sont invités à établir le lien entre leurs comportements et leur humeur.

Des études ont montré que cette thérapie a aussi des effets positifs sur les pensées, sans que des interventions ciblent ces dernières spécifiquement.

L'avantage de ce traitement comparativement à la TCC, est-il souligné, est qu'il est plus simple à administrer et requière un moins grand nombre de sessions.

David Richards de l'Université d'Exeter et ses collègues ont recruté 440 personnes qui ont été assignées, de manière aléatoire, à la thérapie d’activation comportementale ou à la TCC.

Les taux d'abandon étaient d'environ 20 % et environ un tiers des participants dans les deux groupes n'ont pas assisté au nombre minimum de séances de thérapie.

Un an après le début du traitement, il n'y avait pas de différence entre les deux groupes chez ceux qui avaient participé à au moins 8 sessions. La même proportion étati en rémission et deux personnes sur trois présentaient une réduction d'au moins la moitié de leurs symptômes dépressifs.

Psychomédia avec sources : University of Exeter, The Lancet.
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