Le stress augmenterait la vulnérabilité à la douleur chronique, selon une étude québécoise publiée dans la revue Brain.

Pierre Rainville et Étienne Vachon-Presseau de l'Université de Montréal ont mené cette étude avec 16 personnes atteintes de douleurs au dos chronique et 18 personnes en santé. Les liens entre quatre facteurs étaient examinés:

- le taux de cortisol (hormone du stress) selon des prélèvements de salive;
- le niveau de douleur rapporté par les participants le jour du test;
- le volume de l'hippocampe par imagerie par résonance magnétique (IRM);
- l'activation du cerveau selon l'IRM à la suite de stimulations thermiques douloureuses.

Les personnes atteintes de douleurs chroniques avaient de manière générale des niveaux plus élevés de cortisol que les personnes du groupe de comparaison.

Les personnes dont l'hippocampe était plus petit présentaient les taux de cortisol les plus élevés et des réponses plus fortes à la douleur aiguë dans une région du cerveau impliquée dans l'anticipation et l'anxiété liée à la douleur. Cette réponse du cerveau à la douleur reflétait également l'intensité de la douleur chronique des participants au moment du scan.

"Ces résultats appuient le modèle de vulnérabilité à la douleur chronique et suggèrent que les personnes ayant un hippocampe plus petit développent une réponse de stress plus importante qui contribuera à augmenter leur douleur et peut-être leur risque de souffrir de douleur chronique", estiment les chercheurs.

"En complément à leur traitement médical, les personnes souffrant de douleur peuvent travailler sur leur gestion du stress et leur peur de la douleur avec l'aide d'un psychologue et par divers moyens comme la relaxation ou la méditation", suggère le Pr Rainville.

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