Deux études, présentées au congrès de l'European Society of Human Reproduction and Embryology, montrent que le café et les type de gras de l'alimentation pourraient influencer les chances de succès des traitements de fertilité.

Ulrik Kesmodel de l’Université Aarhus (Danemark) et ses collègues ont analysé les données concernant près de 4000 cycles de traitement de fécondation in vitro (FIV). La consommation de 5 tasses ou plus de café par jour réduisait le taux de grossesse de 50% et le taux de naissance vivante de 40%. Aucun lien n'était constaté avec une consommation de moins de 5 tasses par jour.

Si ces résultats sont confirmés par des études de plus grande envergure, souligne le chercheur. L'effet d'une consommation importante de café serait comparable à celui du tabagisme. Il estime qu'une ou deux tasses par jour ne devraient cependant pas affecter les chances de succès.

Des études menées avec des femmes qui essayaient de concevoir sans FIV avaient déjà montré qu'une consommation accrue de caféine était liée à un temps accru pour devenir enceinte. Et, des études ont aussi déjà montré une incidence accrue de fausses couches liée à la caféine.

La seconde étude, menée par Jorge E. Chavarro de l'Université Harvard, montre qu'un apport important en gras saturés et polyinsaturés diminuerait les chances de succès d'une FIV alors qu'un apport important de gras mono-insaturés augmenterait les chances. Les participantes, au nombre de 157, étaient divisées en trois groupes selon les types de gras qu'elles consommaient. Celles qui consommaient le plus de gras monoinsaturés avaient 3,5 fois plus de chance de naissance après un transfert d'embryon que celles qui en consommaient le moins. Les mécanismes qui sous-tendent ces résultats, qui demeurent à confirmer, ne sont pas clairs, dit le chercheur.

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