Bonjour

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La vie est violence...

#36 Posté le par DCF__2674
Chère Nébu,

Merci pour ta question.

Je vais procéder par analogie pour t'expliquer pourquoi je pense que la violence peut être positive.

Dans un premier temps, considère la sexualité et l'acte sexuel.

La sexualité, quand c'est bien fait, dans un climat d'amour et de tendresse avec un partenaire qui t'attire physiquement, tout le monde y trouve son compte, hommes comme femmes. Mêne plus, je dirais que la sexualité est signe de santé et de vigueur. Chez un homme malade physiquement, ce qui tombe en premier, c'est la sexualité. J'ai déjà été malade et je le sais : quand tu es sous médication et couché sur le dos, tu cesses de penser aux bonnes femmes (...heureusement, dans mon cas, ce ne fut pas une situation permanente! ). Ça, tout le monde s'accorde là-dessus.

Maintenant, prends le cas du viol ou de l'agression sexuelle. C'est un acte abject qui ne mérite qu'une seule chose: la prison (et, pour ce que j'en pense, de très sévères peines). Mais, cela reste tout de même de la sexualité: le violeur a un fantasme (dominer et soumettre une femme) et le réalise.C'est simple. Je te pose la question : doit-on condamner la sexualité parce que certains abrutis violent des femmes? Non, je ne pense pas.

Dans un second temps, considère la violence et les actes violents.

Tout come la sexualité, certaines formes de violence peuvent être positives et constructives. Cependant, si la violence d'un homme se concrétise dans la violence et les "claques" dans la face, je condamne évidemment, et très fortement, cette forme de violence. Par contre, je ne peux condamner en bloc toutes les formes de violence. Cela est impossible...

Impossible...

Pourquoi est-ce impossible? Parce que ton corps, tes instincts, ton intelligence même Nebu, ont été développés dans la violence. Comme je disais à Ghy, regarde tes yeux, Nebu. Regarde-les bien. Tu es doté de deux yeux localisés devant le visage, de telle sorte que la vision stéréoscopique est rendue possible. Ils te permettent de voir la réalité comme un champs de bataille. Ils servent, ainsi, d'outils incomparables pour localiser une cible et focaliser sur une proie. Seuls quelques grands carnivores (tigres, lions ...) ont cet avantage opérationnel incroyable: la proie est trouvée et tuée, grâce à ta force musculaire, ensuite tu utilises tes mains habiles pour déchirer et déchiqueter cette proie. C'est simplement le résultat de plusieurs millions d'années d'évolution: nos outils de contrôle et de domination se sont développés jusqu'à un stade ultime de sophistication. Ton corps même est violence. Tu naîs dans la violence et tout acte créateur est violent.Tu meurs dans la violence. Ton dernier souffle se fait dans la douleur.

Même plus, la séduction d'une femme est violence (dixit J.J. Rousseau!)...

Donc,la "solution" au problème de la violence, si cela existe, consiste à comprendre et à accepter sa violence intrinsèque (c.a.d. sa violence naturelle) et à rejeter les formes malades de la violence. Il faut aussi prendre les mesures pour éviter le développement de formes déviantes de la violence. Dans la langue de bois moderne, on dira "apprendre à gérer sa violence". Et si un type s'amuse à taper sur sa femme, je pense qu'un séjour de plusieurs mois en prison constitue une très bonne thérapie. Nous n'avons pas de temps à perdre avec de tels grabataires.

Je sais que ces opinions sont à contre-courant Nebu, mais je pense que c'est la réalité. On ne réglera jamais la violence gratuite faite aux femmes en condamnant en bloc toute violence. C'est triste mais c'est comme ça.

Amitiés

Lion

Les centre d'aide aux victimes d'Actes criminels

#35 Posté le par DCF__5861

Bonjour Lynda!!

Merci de me répondre!! Je comprends donc que le tout s'est terminé par un 810 (et non 610 hihi!). Je suis cotente pour toi qu'il ai respecté ses conditions!! Pour ce qui est des services du CAVAC, ils sont gratuits et confidentiels...ET il n'y a pas de limite dans le temps...donc tu peux demander de l'aide tout de suite, dans 10 ans comme dans 20 ans. Ce qui compte, c'Est que tu sois motivée. Chaque services varient d'un CAVAC à L'autre...Il y a un CAVAC dans chaque grande région, ils offrent tous du support individuel, d,Autres offrent en plus des groupes, ateliers, etc... Donc, tu sais que cette ressource sera à ta porté si un jour tu en as de besoin. Si tout va bien avec ton petit bout de chou, tant mieux, et ce bonheur tu le mérite bien!!

à bientôt Lynda!

Nébu

Et toi?

#34 Posté le par DCF__5861
C'est quoi pour toi la violence Lion?
Quelle sorte de violence est pour toi positive?

La pensée magique...

#33 Posté le par DCF__2674

"j'aimerais discuter de la violence conjugale!...Mon opinion est qu'il faudrait investir davantage d'argent et de temps dans ce problème social!"

Yééééé!!.... On a trouvé la solution au problème!!

Que le gouvernement investisse de l'argent et qu'il consacre plus de ressources! Oui! Créons une Division de la Violence Conjugale au sein du Ministère de la Famille, avec un plan quinquennal, des objectifs, des politiques, des forums, des colloques, des orientations, des analyses , des lois, des réglements... et des fonctionnaires, des nuées de fonctionnaires qui travaillent 32.5 heures par semaine. La Division offrira des "services gratuits à la population" qui n'auront qu'une liste d'attente de 2,4 années par cas.... L'enfer bureaucratique... Encore des solutions naives à un problème mal posé et mal analysé. La pensée magique, quoi!

Qu'il y ait des ressources pour protéger et supporter les victimes d'abus, j'en suis, c'est évident.

Mais pour le reste, tout ce que tu proposes Karl, c'est encore de déresponsabiliser et d'infantiliser encore plus le citoyen. C'est de nous enfoncer encore plus dans la servitude et la dépendance. Encore considérer le citoyen comme un ti-coune. Il n'y a qu'une seule arme qui puisse contrer la violence excessive, c'est l'amour. Tout simplement.

Là, j'entends les bonnes âmes s'écrier : "Mais, il n'a jamais été battu ce Lion, il ne sait pas ce que c'est que la violence". C'est vrai, je n'ai jamais été battu. Je suis peut-être chanceux, je l'admets. Je n'ai jamais battu personne, non plus. Il n'y a personne de mon entourage, à ce que je sache, qui est aux prises avec ce problème. Il y a peut-être une piste de solution de ce côté-là. Si les enfants sont éduqués dans un milieu stable affectivement et riche culturellement, il y a fort peu de chances que des comportements malades se développent.

Seigneur du bon dieu... On a encore du chemin à faire.

* Premier postulat selon Karl : "la violence conjugale est un problème social"

Cher ami: la violence entre conjoints a effectivement un impact social, mais ce ne n'est pas un problème social. C'est un problème individuel et psychologique, d'abord et avant tout. Ton postulat présuppose également que toute violence est nécessairement un problème. C'est faux, ce n'est pas le cas. Certaines formes de violence sont désirables et positives. Il faut nuancer considérablement et circonscrire ce qu'est la forme de violence que je qualifie de malade et déviante. C'est cette violence qui pose problème. C'est la violence du faible et du petit.

On ne peut condamner en bloc la violence.

Comme je disais à Ghy dans un autre post, ce que je pense c'est que, avant de proposer toutes sortes d'interventions en violence, il faut d'abord et avant tout comprendre et bien connaître le phénomène. Est-ce que tu sais vraiment ce que c'est que la violence, Karl? Il faut échapper aux préjugés, à la propagande, il faut aussi éviter les clichés, et sortir des lieux communs.

Lion

violence familiale

#32 Posté le par DCF__3121
En clair tu proposes une assistance familiale (parents et enfants)?
Si telle est ton idée, je la trouve excellente. Je m'étonne seulement que ce n'est pas déjà le cas.
Tu as raison de dire que la violence dans le couple est entretenue par au moins les deux parents (plus ceux qui l'ont amenée en tant que victimes/agresseurs,grands-parents, arrières grands-parents...). J'ai souffert de violence physique et verbale dans mon enfance et il a fallu une thérapie pour que le maillon de la chaîne cède sinon j'étais bien partie pour répéter les mêmes erreurs. Ma mère a vécu la même histoire, ma grand-mère aussi etc... Encore aujourd'hui je dois faire attention au goût du sang comme tu dis aussi crûment. On a goûté du mien j'"aimerais" y goûter aussi. Je veux dire que parfois c'est une pulsion difficilement contrôlable. Voir rouge, c'est assez significatif comme expression.
Vivre dans la terreur, banaliser la terreur, ça ne peut donner que des monstres terrorisés. Quand un chien a peur, il mord. C'est comme ça qu'on bascule de victime en agresseur. Là où le problème se corse c'est que malgré que tu parviennes à surmonter tant bien que mal ces pulsions, tu dois modérer ton entourage (enfants et conjoint) qui eux non plus ne se contrôlent pas toujours. Je suis d'accord avec Lion pour dire que la violence fait partie de nous mais arriver à la transformer en quelque chose de positif c'est bien dit sur un forum comme celui-ci mais ce n'est certainement pas gagné d'avance! Il faut tabler sur la collaboration de la famille, des familles, de la société toute entière. Alors Ghy j'ai comme un doute là... C'est un travail titanesque qui se profile parce que la violence est partout et que malgré nous, nous la cautionnons tous les jours.
"Eduquer" la famille, provoquer la parole pour enrayer la violence, affirmer le respect de soi et des autres me semble en effet primordial mais après, qu'adviendra-t-il de toute cette belle émulation? Un monde meilleur... allez oui, je veux y croire aussi, tiens!

Le 810

#31 Posté le par DCF__3866

Bonjour Ghy,

Je crois que le 810 a été un bon choix car comme j'étais très mal à l'aise de me retrouver dans une salle d'audience, et que j'étais très peu sure de moi (il m'avait tellement abaissé),je n'aurais pas pu me défendre. Il avait aussi, la parole facile et était très manipulateur. Si nous avions eu à aller en procès, c'aurait été sa parole contre la mienne et je suis convaincue qu'il aurait réussit à faire pitié devant le juge. Je ne tenais pas à ce qu'il ait un casier judiciaire. Je voulais seulement avoir la paix et ne plus avoir affaire à lui. Le 810 me sécurisait pour un an.

J'ai effectivement déménagé parce que j'avais toujours peur de lui et en demeurant dans une autre ville, il y avait moins de chance qu'on se rencontre par hasard.

Pour ce qui est de ses droits de visites à mon fils, le droit criminel et le divorce c'est deux choses complètement différentes. Après sa thérapie, le juge qui a prononcé notre divorce lui a donné des droits de visite (une fin de semaine sur deux) et il a toujours respecté les ententes. Comme il ne le voit que deux jours sur quinze, je pense qu'il ne s'en prendra plus à mon fils. De ce côté, je n'ai aucune crainte.

Pour ce qui est du psychologue, je sais que j'ai des choses à régler. Je ne peux plus avoir une relation stable avec un homme. Dès que ça devient un peu sérieux, j'étouffe et je m'enfuis. La dernière année que nous avons passé ensemble, il m'a violé à plusieurs reprises, alors j'ai aussi des problèmes de ce côté là. Je n'ai plus tellement envie de sexe. Tu comprendras, j'en suis certaine...

À LIRE POUR TOUS.....

#30 Posté le par DCF__3841

Bonjour Nebu et les autres,

Briser le cycle de la violence conjugale (et conjuguée) c'est ce que tout le monde recherche. Or il semble que nous faisons faux bond, car nous n'y parvenons vraisemblablement pas. Peut-être, alors, serait-il bon de revoir la façon dont nous procédons.

Tu (Nebu) parles de l'homme violent et du début de sa violence (l'escalade). Il commence toujours par faire subir la violence psychologique et/ou verbale à sa compagne, ensuite il va au-delà. Mais lui, ce gars, ou a-t-il appris (parce que c'est de l'acquis) le processus. Nous devons retourner dans son enfance et là, notre jugement est presque toujours influencé par le PAPA. Pourtant, la mère peut être la grande responsable si l'on considère que les femmes sont davantage portée sur la violence psychologique et/ou verbale. C'est donc elle qui est à l'origine de l'apprentissage du processus de violence. Et sa mère à elle, et sa grand-mère, tout autant que le père et le grand-père.

Le point que je cherche à soulever est celui-ci: nous devons combattre la violence en apportant du soutien aux gens qui émettent et transmettent le processus de violence, sans égard au sexe.

Il est possible que les maisons pour femmes doivent réorienter l'approche qu'elles ont en ce moment pour intégrer une nouvelle approche: la responsabilisation de la violence psychologique et les effets qu'elle aura sur l'enfant du couple. Dans cet ordre d'idée, une coopération entre les ressources pour hommes violents pourrait être envisagée.

J'aimerais ajouter qu'il est maintenant reconnu que les violences psychologiques et verbales ont des effets bien plus dévastateurs que la violence physique. C'est donc le temps de s'y attarder sérieusement. Offrir des services d'aide psychologiques dans le but de dépister la source et d'intervenir sur soi avant de procéder à des violences dont les cicatrices ne se refermeront jamais tout à fait....

Qu'en pensez-vous? Est-ce là une piste d'intervention sociale intéressante?

Amitiés,

Ghy

Le 810, est un bon choix ?

#29 Posté le par DCF__3841

Bonjour LindaQC,

J'aimerais savoir si tu considères ton choix, le 810, comme un bon choix. Aujourd'hui, si t'avais à le refaire, que ferais-tu? Penses-tu que la situation aurait été pire s'il avait eu un casier judiciaire?

As-tu déménagé suite à tes craintes face à lui? Est-ce qu'il revoit son fils?

Tu aimerais rencontrer un psy, car il y a encore des choses qui ne sont pas réglées (enfin j'imagine!). Est-ce en lien avec le traumatisme laissé par la violence conjugale?

Amitiés,

Ghy