Vous reconnaissez-vous ?

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Anciens messages (page 4)

On suivra une étoile ou un chercheur d’or

#28 Posté le par DCF__0535

Bonjour Didine,

C’est peut-être ça la vie, faire passer le temps, ce temps infime sur cette ligne infini de l’éternité. On peut penser que notre vie est un devoir créé par notre société qui nous emprisonne dans des stéréotypes et qui lorsque tu y déroges te laisse penser que tu es différent (e). C’est la différence pourtant qui fait le charme de nos société, mais cette différence est souvent mal acceptée. Ne t’accepterais tu pas parce que tu te trouves différente. J’irai même un peu plus loin en te demandant si tu te sens libre dans cette société créée par l’humanité.

Lorsque tu dis que tu te laisses porter par les événements, cela me fait penser à un film dans lequel le personnage semble bercé par la vie. Ce film que j’ai vu je ne sais combien de fois est « Forrest Gump » et dans lequel Jeny lui dis souvent cour Forrest, cour Forrest. La vie ne serait-elle pas qu’une course effréné après les événements. Profiter du maximum de chose avant que la grande faucheuse nous entraîne dans le néant de l’inconnu qu’est la mort ? ?

Ne pas se souvenir du passé permet de recommencer comme si nous avions une nouvelle chance sans se renfermer dans un vécu qui peut nous empoisonner et entraver nos actions futures.

On se réfère tous à des personnes de notre entourage ou imaginaires qui sont pour nous des modèles ou des repères. Serais-tu en train de perdre tes repères en réalisant peut-être que ces référents ne seraient pas ce que tu souhaiterais ce qu’ils soient. Nous ne pouvons être les autres, car chaque personne est unique, et c’est cette différence qui fait le charme de l’humanité. Qui te dit que la majorité détient la vérité ? ? ?

Quant à savoir, je reprendrai les paroles d’une chanson interprété par Jean GABIN ; « je sais que l’on ne sait jamais ». Rien ne te dit que les autres savent mieux que toi. Ils se lancent, sans vraiment savoir ce qu’il adviendra et peuvent également se tromper. Ils vivent en fonction des autres ou en se référent aux autres comme nous faisons tous. Le stéréotype de l’individu vivant en société est : Avoir une situation stable, fonder une famille, avoir des enfants, avoir des amis, avoir des loisirs, en fait sortir d’un même moule.

Dans cette phrase qui est de toi : « Pour les voyages, mon esprit est toujours occupé par autre chose que par le fait d'être dans le moment présent : tout faire pour ne pas passer un moment seul, essayer de prévoir les soirées suivantes, essayer de trouver ce que je pourrais faire pour me sortir de là, pour réussir à trouver une situation confortable, réconfortante, stable, pour que je sois tranquille, pour que je puisse profiter du moment présent et arrêter de me comparer aux autres, pour que je puisse être moi, et que j'arrête de changer tout le temps... » tu décris toi même comment faire pour vivre pour toi. Ce peut être une voie à développer.

Se sentir coupable parce que tu aurais pu faire mieux. Non je dirai plutôt que c’est une motivation pour faire mieux, la culpabilité n’a rien avoir dans l’amélioration d’une préparation culinaire. De plus il faudrait un peu plus de modestie, pour d’autre suivre une recette de cuisine semble être un calvaire.

Etre seul a quelques fois rien de drôle, mais on peut savourer le plaisir de la tranquillité. Pour le moment c’est dans la solitude que je me retrouve le mieux, même si cela peut engendrer de l’ennuie. Un des problèmes que je détecte chez moi est de vouloir faire tout à cent à l’heure comme si je n’avais jamais le temps de tout faire, ce qui est un peu paradoxale lorsque l’on a des moments où on a rien à faire. Quant au fait de me préparer à manger, je dirai plutôt que je me nourri avec des aliments dont la préparation est basic. Il faudrait que je prenne le temps de me poser et de lire un livre de cuisine pour me préparer des petits plats. Mais je ne dépéri pas, c’est ce qui compte.

Peux-tu préciser les bêtises que tu regardes à la télévision.

Ma profession : Comptable

Au plaisir

Le Glaude


Comment vivre?

#27 Posté le par DCF__0139

Bonjour Le Glaude,

J'ai l'impression que je ne vis et agis que pour faire passer le temps, par devoir, et non pas par plaisir. J'aime dire que je fais telle ou telle activité, mais je coirs que je préfère ne rien faire plutôt qu'être active, là est le problème.
J'ai réalisé ce phénomène lorsque je me suis rendue compte que je ne retenais au final pas grand chose, que je me laissais porter, que je ne vivais pas vraiment, que j'étais sur la mauvaise route. Ca je l'ai vu après avoir réalisé que je m'étais inscrite à un examen parce qu'une de mes collègues s'y était inscrite; je révisais, mais en fait cela ne m'intéressait pas, je ne retenais pas, cela n'avais par d'importance pour moi. PAr la suite j'ai compris que j'avaois choisi cet emploi parce qu'une de mes connaissances effectuait le même genre de travail, et durant l'entretien d'embauche, j'ai répété ce qui l'intéressait elle, et non moi. Le but était d'avoir un emploi. Je ne me rendais pas compte que cela était important.
En fait je ne m'étais jamais posée de questions, mais je m'étais plutôt laissée porter.
Par la suite, les envies de suicide étant revenues, j'ai pensé à mes liens avec ma famille, avec ma maman, et j'ai réalisé que je m'étais trompée.

Pour le fait de donner son sang, j'ai spécifié que j'étais sous Prozac, et cela n'a pas posé de problèmes.

Et oui, tu as raison, je n'existe pas sans les autres. Et oui, je pense toujours que les autres font mieux que moi, qu'ils "savent" comment faire, que c'est toujours mieux chez les autres, que leur situation est toujours meilleure que la mienne.
Le fait de ne pas vivre, j'ai en effet bien l'impression que c'est le cas. Je peux vivre par rapport aux autres, mais vivre pour moi, non. Je n'y arrive pas.
Pour les voyages, mon esprit est toujours occupé par autre chose que par le fait d'être dans le moment présent : tout faire pour ne pas passer un moment seul, essayer de prévoir les soirées suivantes, essayer de trouver ce que je pourrais faire pour me sortir de là, pour réussir à trouver une situation confortable, réconfortante, stable, pour que je sois tranquille, pour que je puisse profiter du moment présent et arrêter de me comparer aux autres, pour que je puisse être moi, et que j'arrête de changer tout le temps...

Ma relation avec la nourriture : hier soir j'ai mangé de la glace au chocolat, et un sandwich.
Non, je ne pourrais pas avaler des pillules, j'ai besoin du goût des aliments, même si ce n'est qu'un bout de pain. Par contre, j'apprécierai la cuisine des autres, et même si des amis trouvent que ce que j'ai préparé est bon, je n'arriverai pas à en être contente, car je me dirai que j'aurai toujours pû faire mieux, que de toute façon cela n'a rien de sorcier de suivre une recette, que je n'ai aucun mérite. Je serai contente que cela leur plaise, mais je me sentirai d'un autre côté coupable, parce que j'aurais sûrement pû faire mieux.
Ma relation vis à vis des médicaments : j'en prends pour me soigner, si c'est vraiment obligatoire, sinon je préfère ne rien prendre, mais ce la m'est relativement indifférente.
Je ne peux pas te dire les effets du Prozac sur moi. Je suis un peu fatiguée, mais je me couche tard car je reste devant la télé, et je m'endore derrière... J'ai toujours du mal à me coucher. Même si le lendemain je suis fatiguée, je n'arriverai pas à me raisonner et à me dire qu'il faut que je me couche tôt. Le pire est que je ne me rappelle pas ce que j'ai regardé à la télé, j'ai fait passer le temps, c'est tout.
C'est toute ma vie ça, faire passer le temps.

Pour le fait de t'occuper, lorsque je te lis je me dis "mais ce n'est pas drôle d'être seul", de passer le we seul. Est-ce que tu te prépares à manger? Moi si je suis seule, je téléphonerai jusqu'à ce que je puisse trouver quelqu'un qui veuille bien partager une activité avec moi (ainsi je me reposerai sur cette personne), ou alors je regarderai des bêtises à la télé. Mais la vie, ce n'est pas ça, je m'en rends compte.


A bientôt; tu fais quoi comme travail?

Didine.

Il n’y a pas de remède miracle

#26 Posté le par DCF__0535

Bonjour Didine,

Est-ce que tu aimes réaliser les activités que les autres te font partager ? Où est-ce plutôt que tu préfères la présence de ceux avec qui tu deviens « active » ? A partir de quel moment dans ta vie ce phénomène est-il apparu ?

Tu écris « que c’est compliqué d’être seule... » et « de vivre tout court ». La vie n’est pas un long fleuve tranquille, je te l’accord, elle est faite d’obstacles qu’il faut à chaque fois affronter. De plus, cette solitude ne proviendrait-elle pas de ton comportement envers les autres ? Il n’est plutôt pas facile d’avoir toujours quelqu’un à charge ou qui est dans l’attente d’un assentiment de tous ce qu’il ou elle fait.

Tien on peut donner son sang en prenant des neuroleptiques, tu me l’apprends. Si c’est par rapport aux autres et bien tant mieux puisque les autres peuvent avoir besoin de sang. Je ne pense pas que donner son sang soit une bonne action, je dirai plutôt que ce devrait être un devoir.

Tu as raison, ce n’est pas les autres qui font changer, ils peuvent aider, mais, il n’y a que toi face à ton conscient ou ton inconscient qui puisse changer les choses. Mais il n’y a pas de remède universelle, chaque individu est différent et c’est à chacun de trouver sa solution. L’assistance d’un psychiatre ou d’un psychologue peut-être utile, mais n’attend pas d’eux une réponse à tes questions. L’absence d’une présence paternelle ne nous rend pas d’éternels insatisfaits. C’est plutôt nos exigences ou notre besoin de reconnaissance qui peuvent nous rendre insatisfaits. J’ai l’impression que tu n’existes pas, que tu n’es rien sans le regard des autres. On a tous besoins des autres, mais le regard n’est pas, je pense, un révélateur de vérité.

On ne peut modifier le passé, il est un capital dans lequel on peut piocher pour vivre au présent. Mais ce peut être un passif qu’il faut arriver à surmonter. On ne peut savoir ce que cela changerait maintenant. J’ai l’impression que quoique l’on te dise tu penseras toujours que les autres feront mieux que toi. Et bien tu te trompes, ils sont comme toi ils peuvent être dans l’erreur et t’entraîner dans leur erreur. Mais des erreurs, tout le monde en fait. Tu prétends probablement ne pas en faire en ne faisant rien, et bien en ne faisant rien tu fais déjà une erreur. Je sais que je n’arriverai pas à te convaincre et je n’ai pas la prétention d’y arriver, puisque tu es seule maître de tes actes. La vie, si on ne croit pas au destin (conception religieuse) est faite de hasards et de nos actes qui orientent cette dernière.

Je ressent comme une désillusion dans tes écrits comme si tu avais testé et que cela ne t’avait pas plus. Lorsque tu auras 70 ans tu n’auras toujours pas tout vécu. On pourrait vivre des millénaires sans avoir tout vécu. Ta vie est devant toi et non derrière.

Je ne rentrerai pas dans les clichés : « Bouges-toi, il te faudrait des coups de pieds dans le derrière, .. » parce que cela ne sert à rien. Il faut prendre conscience et essayer de changer, mais on ne peut changer totalement. Je reprendrai une image trouvée dans le texte d’un psychiatre relative à l’image de soi : « Le caméléon change de couleur, mais la substance qui fait ce qu’il est ne change pas ». C’est une image un peu restrictive et non progressiste. Mais dans un premier temps pourquoi ne pas changer de couleur pour ensuite changer de substance ?

En ce qui concerne les voyages, probablement que ton esprit était probablement préoccupé par autre chose que par le pays proprement dit. De plus si tu as vu de nombreux pays, il n’est pas facile de se rappeler de chacun. Moi qui dans les mêmes âges ne suit allé en vacances que très peu de fois, n’ai gardé que de vagues souvenirs de ces vacances. Et puis ça peut permettre d’y retourner et de découvrir à nouveau ces pays.

Quant à la nourriture, attends que la science ait fait des progrès et qu’il n’y ait plus que des pilules pour nous apporter que l’indispensable. C’est ce que je pensais il y a quelques années. Ce serait pratique des pilules, pas de préparations, pas de perte de temps, pas de vaisselles, ... Mais pas de saveur pas de goût et aucune satisfaction de savourer ce que l’on a préparé. Aimes-tu prendre des médicaments ? ?

Au niveau de mes raisons ? Elle se font au jour le jour par de petites satisfactions. Ce peut-être écrire sur ce forum, une surprise au niveau du boulot, un week-end tranquille comme le dernier à m’occuper seul, jouer aux cartes sur mon ordinateur, essayer d’apprendre à jouer de la guitare, ... D’ailleurs au sujet de la guitare, je ne m’exerce pas beaucoup à mon goût, mais cela n’est qu’une exigence de ma part, et je me dis que j’ai toute la vie pour apprendre. J’ai tendance à vouloir savoir quelque chose sans l’apprendre. Et non, tout nécessite de l’effort et cela j’en ai pris conscience ce qui fait que je n’abandonne pas l’apprentissage.

Le Glaude.