Depression chronique et solitude

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demarches

#47 Posté le par DCF__2033

Merci beaucoup Depp.
C'est vrai que j'ai naturellement un moral d'acier, mais le voir comme cela me fait deprimer moi aussi.
Il est a fleur de peau, donc prefere ne pas le forcer a chercher de l'aide. Je lui montre les incoherences (dont il est conscient) de son comportement car il se braquerait si je devenais autoritaire.
Ce matin, juste avant de faire une crise de larme, il m'a enfin dit qu'il avait besoin de voir un docteur et qu'il n'en n'a jamais vu auparavant.
Je sais que lorsqu'il se sentira brievement mieux, il me dira que ce n'est pas necessaire.
J'ai cependant deja entamé mes recherches et je pense pouvoir le conduire a consulter, mais maintenant, je ne sais pas a qui m'adresser en Angleterre: un psychiatre, un psychologue, un psychotherapeute?

Il ne faudrait pas qu'il soit decouragé et perde confiance en ces professions...

petit mot

#46 Posté le par DCF__7147
Tu es pas tout seul. Physiquement peut être, mais enfin on est tous là à te lire, et beaucoup d'entre nous j'imagine, auraient pu écrire le même genre de post et comprennent ce que tu traverses. Les personnes tristes ça fait fuir c'est normal. Et puis les personnes tristes, elles fuient toute seule de toute façon. Et puis un jour où t'as un peu plus le moral que d'habitude, tu rencontres quelqu'un et pendant un certain temps, t'arrives à lui sourire, à être gai et à cacher "ton coté obscur" et t'y arrives assez longtemps pour t'en faire un(e) pote et c'est comme ça que tout recommence.
Et puis avec un peu de chance tu tomberas sur quelqu'un qui ne vas pas te lacher à ta première crise de larmes (mais c'est rare, je le reconnais)
En tout les cas nous on est là.
On t'écoute.
Et si on peut, on réponds.
Courage

question un peu bête mais...

#45 Posté le par DCF__7147

Mais comment faire pour aller voir un psychiatre qui habite peut être loin, quand on est littéralement incapable de se lever, se laver, s'habiller et envisager sérieusement l'hypothèse de sortir dehors....?

J'exagère pas, c'est mon cas. Je suis française et jusqu'à présent, jamais entendu causer de psy qui visitent à domicile...

Si vous avez une solution (et ne me parlez pas d'hospitalisation avec psy sur place, j'ai déjà donné et tout ce que les psy là bas faisaient était de nous assommer...je ne garde pratiquement aucun souvenir de mes entretiens avec eux tellement j'étais chootée aux cachetons)

Euh, c'est une petite quesion ridicule mais je vous jure que ça me pose un gros problème

Merci d'avance

merci Depp

#44 Posté le par DCF__7147

Juste merci à toi. Ce message m'a fait du bien et bizarrement aujourd'hui, je me sens ridicule de tout ce que j'ai pu penser (et pire, dire) hier sur ce forum...l'idée du suicide passe et repasse et certains jours, c'est une évidence mais d'autres jours, l'évidence c'est que je ne pourrai jamais faire ça !

Cependant le fait que tu aies du supporter ce que tu as supporté si longtemps - 12 ans - mérite l'admiration et sucite la peur aussi...et si ça durait toute la vie...? Et s'il n'y avait pas de solution?
Dans ma tête, ce paradoxe : comment vivre avec ces deux certitudes en même temps : j'y arriverai pas et...je serai forcée d'y arriver parce que je n'ai pas le choix et que la vie est comme ça ?
Oui j'ai des gens à aimer mais parfois j'éprouve pour eux de la colère. C'est à cause d'eux que j'endure ce que j'endure et en contrepartie, ils ne m'offrent aucune aide. Mais je sais que c'est égoiste. C'est moi qui refuse de leur en parler de leur mettre ça sur le dos. Impasse.
C'est cette sensation "d'impasse" qui rends fou.

C'est bizarre mais plus on y pense (au suicide je veux dire) plus on s'apperçoit que c'est pas si évident que ça de mettre fin à ses jours, je veux dire matériellement parlant. Quand on est vraiment décidée, mais douillette, et anti armes à feu, et tremblante à l'idée de s'handicaper à vie, ou de se reveiller plus tard avec toute la ptite famille autour du lit demandant des comptes (et la vie d'enfer qu'ils doivent vous faire après !!!!)et bien...ça devient une opération compliquée.
Ca aide que ce soit compliqué.
En tout cas merci pour ton mail, moi aussi j'aimerai mieux être morte, je crois que c'est la pensée qui revient le plus souvent, comme un leitmotiv ("si seulement je pouvais mourir, là tout de suite! si seulement si seulement), mais j'ai lu quelque part que "c'est pas parce qu'on aimerait mourir qu'on a envie d'être mort"...
Il suffit d'essayer de s'en souvenir au bon moment...

Moi aussi

#43 Posté le par DCF__2710

Bonjour Azimutee

je suis rendu dans la même situation que vous mais ca fait 12 ans que je suis suivi par un psychiatre c`est le 6 ièm et j`ai été hospitalisé 6 fois . J`ai fait une tentative de suicide l`an passé en automne et j`ai malheureusement manqué mon coup et aujourd`hui j`ai peur de recommencer . ET on dirait qu`avec la médication je n`ai pas d`obcession de suicide comme j`ai déjà eu . Je suis comme insouciant , et ca ne me tente pas de me manquer et d`être infirme . Lors de ma tentative de suicide j`ai été chanceux de m`en sortir sans séquelles car j`ai essayé de m`intoxiquer avec du gaz propane et ca n`a pas marcher pourtant j`étais sûr de mon coup alors je n`y comprends rien et saurait été une facon douce de partir que je pensais . Ben non je me suis éveillé la bonbonne au 1/4 , j`étais étourdi et la peur m`a pris , j`ai appellé le 911 et vu que s`était du propane j`aurais pu sauter les pompiers , l`ambulance et la police sont arrivés , j`avais honte de moi tous les voisins qui ont vu ca . On m`a mit sous oxygène aussitôt et là j`ai eu peur d`avoir des séquelles , j`ai resté une journée en psychiatrie sous oxygène . Mais je voulais mourir plus que jamais . Aujourd`hui si je pouvais prendre une pilule je la prendrais et je me dit va bien falloir que je fasse quelquechose un moment donné avant de n`être plus capable mais je sais que ca va me prendre du courage et aujourd`hui je ne l`ai pas .
Depuis ma rechute en dépression en juin mon psychiatre a r`ajusté ma médication et je vais beaucoup mieux mais je trouve que ma vie n`a aucun sens je vis seul et je me suis coupé lentement des gens je préfère être seul , je me sens mal parmi le monde , je ne leur trouve rien d`intéressant et la maladie de la dépression y est pour quelquechose avec la médication . Je n`ai plus aucun intérêt en rien , c`est pour ca que j`aimerais mieux être mort .
Vous savez mon cas n`est pas pareil au votre , si vous avez une famille et des gens à aimer ca vous aide énormément et vu que ca ne fais pas longtemps que vous êtes suivi , il peut se produire des changements positifs , il faut garder espoir malgré tout et vivre une journée à fois et essayé de prendre soin de nous du mieux qu`on peut comme prendre une marche fait du bien . Lorsque je prends ma marche je ne pense pas au suicide . Vous savez pensé à ceux qui vous aiment et toffé la run . J`ai perdu mon meilleur ami par suicide il y a deux ans et ca fait encore mal il me manque énormément et s`il avait toffé on serait en train de prendre un café ensemble mais non il n`est plus là . Alors malgré tout j`essaye d`être positif et des fois le suicide je n`y pense plus pour un bout de temps .

Bonne chance et bon courage .

Depp

la dépression ca se soigne

#42 Posté le par DCF__2710

Bonjour Laura
je sympatise avec vous car vivre avec une personne dépressive n`est pas toujours évident et ca demance un bon moral , car le dépressif vit des périodes très difficiles comme vous le savez .
Ce que je me demande est-ce qu`il est suivi par un médecin ou mieux un psychiatre car il a besoin de prendre des anti-dépresseurs qui l`aiderait énormément . Moi ca fait 12 ans que j`en prends et j`ai eu une période difficile en juin mais j`ai vu mon psychiatre et ca s`est replacé et je suis stabilisé j`espère pour longtemps mais avec la dépression on ne sait jamais c`est une maladie insidieuse et déroutante . La dépression se soigne mais on en guérit pas .

Au revoir et portez-vous bien .

Depp

Tout pareil

#41 Posté le par DCF__7147
A bout aussi.
Sais plus quoi faire. Quand on est dépressif depuis plusieurs années, avec des rémissions, ça devient de plus en plus dur de pouvoir en parler. Les gens autour de vous se "lassent" de vous voir toujours dans le même état. Ce n'est plus une "nouveauté", ce n'est plus quelque chose de "grave" puisque ça vous arrive tous les ans et je crois que ça rends les choses encore plus dures.
Cette année (ça fait cinq-six ans que ça dure en ce qui me concerne, et trois ans que je suis suivie), je ne peux parler à personne. Ils ne savent même pas à quel point j'ai replongé et précisemment, j'ai replongé encore plus profondément que les autres fois. Je pense moi aussi au suicide. j'ai planifié des dates, écrit des lettres d'adieu, mis les choses en ordre, tout est réglé, j'ai fait des millions de recherche , parce que je suis dans une impasse. A la limite, le suicide dans la dépression, j'estime que ce devrait être considéré comme une euthanasie. On a trop mal, on veut qu'on nous débranche. Ca devrait être un droit. Mais il y'a une toute petite poignée de gens en ce monde qui tient à moi et je peux pas leur faire ça, même si une fois morte ce sera la dernière de mes préoccupations (et puis la peur de se rater et de devenir tétraplégique ou un légume...il parait que ça peut arriver aussi bien avec les médicaments, qu'avec la pendaison ou le saut dans le vide....).
J'en suis à la phase où ma décision ne tient qu'à un fil, j'en suis à la phase où il y'a quelque chose en moi qui regarde déjà tout comme si ct la dernière fois (et sans regret, je peux vous dire) et une autre partie qui hurle pour qu'on vienne à mon secours, qu'on m'empêche de faire ça à ma famille, de me faire ça à moi même mais qui voir?. J'ai vu tellement de psy, été tellement hospitalisée, tellement soignée, je prends tellement de cachets...
Merde, je voulais remonter le moral, et je me plains. tant pis. Cette année, personne ne sait. Au moins maintenant vous vous savez. C'est déjà ça. Et peut être aussi que vous savez que vous êtes pas tout seuls, qu'on est plusieurs à en être là, et si quelqu'un ici a un début de solution...
elle sera la bienvenue.
Mais saga, je voulais surtout te dire que tu peux m'écrire si tu veux (te promets pas de te répondre, suis parfois trop déprimée pour écrire), mais si tu monologues, même sans recevoir d'écho, ça fait quand même du bien de parler et de savoir qu'on est lu par quelqu'un qui comprends. Enfin je suppose. J'espère.
En attendant bon courage à tout ceux pour qui chaque menue activité est un véritable acte de force et de courage dont on pourrait être fiers si on se sentait pas si méprisables.

depression

#40 Posté le par DCF__2033

Merci pour la reponse Depp

Les symptomes de la depression correspondent a ce que mon fiancé
vit. Toutefois, il a quelques moments de gaité dans la journee, mais le reste du temps, il est desesperé et a des pensées suicidaires. Ceci se produit quotidiennement a tel point que je l'appelle "4 seasons". Il fait aussi des cauchemards toutes les nuits et il lui arrive de disparaitre pendant 2 ou 3 jours en faisant en sorte de ne pas etre joignable. La plupart du temps, il se refugie dans des activités artistiques et je le soupconne de mettre l'aspect dramatique de sa vie sur un piedestal.

J'espere vraiment qu'il peut etre soigné.

Dépression et déprime

#39 Posté le par DCF__2710
Bonjour
il y a une différence entre dépression et déprime . La dépression tu en ressens les effets physiquement et psychologiquement . Les principaux symptômes de la dépression sont de la fatigue continuelle , manque d`énergie , manque d`intérêt dans tous les domaines , tristesse , pleure , démotivation , pensée suicidaire . Une telle personne a besoin de voir un médecin ou mieux un psychiatre qui lui prescrivera des anti-dépresseurs pour la sortir de se gouffre .
Une déprime ca ne dure pas c`est un mal de vivre occasionnelle et passager mais qui ne dure pas . Pour être considé comme dépression les symtômes écrits plus haut doivent durés plusieurs semaines .
Une dépression est une maladie du cerveau qui se soigne mais ne se guérit pas .
Depp

mal de vivre

#38 Posté le par DCF__2033

Bonjour,
MOn fiancé de 25 ans est dépressif depuis l'age de 10 ans.
Il ne supporte pas le monde injuste dans lequel nous vivons et pense que la vie ne sert a rien.
Je comprends profondement ce qu'il dit et suis a peu pres du meme avis, donc je ne sais que repondre.
Il m'a dit qu'il avait commencé a broyer du noir a l'age de 10 ans, et je pense que cela est en partie du au fait qu'il a ete adopté et s'est toujours senti different.
J'ai insisté pour qu'il consulte un thérapeute, ce qu'il devrait faire sous peu, mais cela ne changera pas le monde.
Je trouve egalement etrange le fait qu'il se declare depressif pour des raisons altruistes alors qu'il est tres egocentrique.

Vos conseils sont les bienvenus. Merci.