Un médicament jugé prometteur contre la maladie d'Alzheimer, l'idalopirdine du groupe pharmaceutique danois Lundbeck, n'a pas eu d'efficacité dans trois essais cliniques dont les résultats sont publiés dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).

Les essais visaient à déterminer si le médicament, un antagoniste sélectif des récepteurs 5-HT6, améliore le fonctionnement cognitif chez les personnes atteintes d'Alzheimer léger à modéré lorsqu'il est ajouté aux médicaments inhibiteurs de la cholinestérase, tels que le donépézil (Aricept), qui visent à améliorer les symptômes.

L'idalopirdine ne visait pas à guérir la maladie mais à améliorer la vie des personnes atteintes. Il agit, rapporte le Los Angeles Times, sur plusieurs neurotransmetteurs : sérotonine, glutamate, noradrénaline, acétylcholine et dopamine.

Des études de phase 2 avaient laissé penser qu'il pouvait améliorer les capacités cognitives chez des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer déjà traitées avec le donépézil (Aricept) ou un autre médicament de la même classe pour réduire les symptômes de la maladie.

Alireza Atri du Centre médical California Pacific à San Francisco et ses collègues ont mené cette étude dans 34 pays avec 2525 participants souffrant de la maladie Alzheimer de sévérité légère à modérée qui ont été assignés au hasard à prendre, pendant 24 semaines, une l'idalopirdine on un placebo avec un autre traitement existant contre Alzheimer.

La molécule n'a pas amélioré la cognition des participants ou ralenti leur déclin cognitif. Le fonctionnement dans le quotidien n'était pas amélioré.

Ces résultats décevants s'ajoutent à ceux, rendus public l'automne dernier, de l'intepirdine, un autre médicament agissant sur plusieurs des mêmes systèmes cérébraux que l'idalopirdine, rapporte le Los Angeles Times.

Un éditorial accompagnant l'article réitère le point de vue généralisé que l'espoir réside dans des essais de traitements administrés très précocement et à long terme. (De là, les efforts actuels pour élaborer des outils de diagnostic très précoce)

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Psychomédia avec sources : JAMA, Los Angeles Times.
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