L’agrégation de la protéine alpha-synucléine est à l’origine de la dégénérescence neuronale dans la maladie de Parkinson.

Des recherches publiées en 2015 ont montré que des formes altérées et agrégées de la protéine se multipliaient dans le cerveau de rongeurs et étaient à l’origine de différents symptômes parkinsoniens.

Dans une nouvelle étude, publiée dans la revue Stem Cell Reports, des chercheurs français de l'Inserm et du CNRS viennent de montrer, en utilisant des cellules souches humaines reprogrammées en cellules nerveuses, comment les agrégats d’alpha-synucléine se propagent de neurones en neurones.

Ces travaux sur des réseaux de neurones humains, pourraient permettre d’élaborer et de tester de nouvelles stratégies de traitement, soulignent les chercheurs.

Ils ont utilisé des cellules souches dites pluripotentes, les ont transformées en neurones et ont conçu un réseau de neurones simplifié.

En exposant ces neurones à des formes altérées de l’alpha-synucléine, ils ont observé l’apparition de signes pathologiques caractéristiques de la maladie de Parkinson et de l’atrophie multi-systématisée, une autre maladie neuro-dégénérative. Pour chacune de ces maladies, l’alpha-synucléine s’agrège différemment formant une « signature » de la pathologie.

Les scientifiques ont également démontré que les neurones « malades » transfèrent l’alpha-synucléine altérée à des neurones sains, notamment à travers des connexions synaptiques. En passant de neurones en neurones et en se multipliant à la manière de la protéine infectieuse prion, les formes altérées de l’alpha-synucléine affectent l’intégrité et la fonction du réseau neuronal.

Ce nouveau modèle de réseau neuronal permettra d’étudier l’effet de molécules inédites capables de cibler les formes altérées de l’alpha-synucléine afin d’empêcher leur propagation et donc, la dégénérescence neuronale, indiquent les chercheurs.

En étudiant les « signatures », de la maladie de Parkinson et l’AMS, ces travaux pourraient aussi permettre d’améliorer le dépistage de ces maladies.

Une autre étude de l'Inserm, publiée en janvier, montrait comment se propage, dans le cas de la maladie d'Alzheimer, les agrégats de protéine tau.

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Psychomédia avec source : Inserm.
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