De 2002 à 2007, la consommation d’antidépresseurs et d’antipsychotiques a augmenté de 14% en Belgique selon une analyse de la Mutualité chrétienne (MC) des données concernant ses 4,5 millions de membres (secteur ambulatoire). Le nombre de personnes consommant, durant la même année, ces deux types de médicaments a augmenté de 22%.

La consommation de ces médicaments est plus importante chez les femmes (2 fois plus), chez les personnes âgées (1 sur 5 chez les plus de 75 ans), chez les chômeurs (1,4 fois plus) et les personnes bénéficiant du statut de Bénéficiaire de l’intervention majorée - BIM (1,8 fois plus).

Pour 3/4 des personnes qui ont commencé à prendre des antidépresseurs en 2007, la prescription ne provenait pas d'un médecin spécialiste mais d'un généraliste. Les proportions sont semblables pour les antipsychotiques.

Les dépenses pour les antipsychotiques ont fortement augmenté, ce qui est essentiellement attribuable aux antipsychotiques atypiques (ou de deuxième génération) qui sont plus onéreux. Les dépenses pour les antidépresseurs ont diminué grâce à l’introduction de médicaments moins chers.

La MC souligne qu'en cas de dépression, d'autres traitements que les médicaments sont possibles. Elle plaide pour un meilleur accès au remboursement des psychothérapies de qualité.

Selon une étude des Mutualités socialistes (MS), publiée en mai 2006, 14,5% des Belges de plus de 18 ans s'étaient fait prescrire un antidépresseur en 2004. Les MS mentionnaient que les études soulignent à la fois une prise en charge insuffisante de la dépression en même temps qu'un recours aux antidépresseurs souvent trop rapide et en dehors des indications.

Psychomédia avec source:
Mutualité chétienne