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Il y aura d'autres Mediator dit l'association Formindep dans un éditorial sur son site internet (et qu'a également publié par le journal L'Express). Car les conditions qui ont permis ce scandale restent réunies et certaines ne font que s’accentuer.

L'article dresse un tableau clair de la situation des conflits d'intérêts structuraux et inhérents à toutes les étapes de la vie des médicaments en France et au niveau européen. Un tableau "sombre" dont les consommateurs devraient prendre connaissance.

Les 500 décès imputés au Mediator ne sont que la pointe de l’iceberg. Chaque année 130 000 hospitalisations sont dues aux effets indésirables des médicaments. Soit 3 % du total des hospitalisations. Les effets secondaires des médicaments tuent 18 000 personnes chaque année, deux fois plus que la route. Une grande part de ces décès sont évitables.

Mais au-delà des médicaments, c’est toute la définition des soins et même des maladies qui est polluée par des intérêts qui ne sont pas ceux des patients. (ex. Combien d’hommes et de femmes qu’on aura littéralement maltraités pour un « cancer » de la prostate ou du sein qui n’était qu’un surdiagnostic dû à un dépistage intempestif lourd de conflits d’intérêts ? Combien de personnes âgées utilisées comme des cobayes pour des traitements anti-Alzheimer recommandés bien que grevés de contre-indications et d’effets secondaires, pour peu de bénéfices ?)

"Au terme de ce tableau bien sombre, il est légitime de se demander à quoi servent les autorités sanitaires françaises et européennes" et quels sont les espoirs possibles, conclut le Formindep.

"Il est temps que les usagers et patients se saisissent du problème des conflits d’intérêts en médecine (...). Leur défense ne peut reposer sur quelques individus ou groupes héroïques."

Lire l'article du Formindep

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