Malgré les recommandations et les mises en garde répétées émises par l'agence française du médicament (ANSM) concernant les effets secondaires et les risques associés aux médicaments anxiolytiques et hypnotiques (somnifères) de la classe des benzodiazépines, la prescription de ces médicaments par les médecins a continué à augmenter en 2013, indique l'ANSM dans un "point d'information".

L'agence promet donc des mesures au cours de 2014 pour mieux encadrer les prescriptions et mieux informer professionnels de santé et les consommateurs.

Les benzodiazépines agissent sur le système nerveux central et possèdent des propriétés anxiolytiques, hypnotiques, myorelaxantes et anticonvulsivantes.

La consommation de benzodiazépines en 2012 a représenté 4 % de la consommation totale de médicaments. Environ 11,5 millions de Français ont consommé au moins une fois une benzodiazépine durant cette année. Une femme sur 3 de plus de 65 ans consomme une benzodiazépine anxiolytique et près d’une sur 5 (18 %) une benzodiazépine hypnotique !

Ces médicaments sont pris beaucoup plus longtemps que les recommandations de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) avec une utilisation annuelle de 4 à 5 mois. Une proportion importante de patients les utilise en continu sur plusieurs années.

L’alprazolam (Xanax et génériques) était la benzodiazépine la plus consommée en 2012 suivie par le zolpidem (Stilnox, Sublinox ...) et le bromazépam (Lexomil et génériques).

Ces médicaments, rappelle l'ANSM, exposent à des risques neuro-psychiatriques, d’abus et de codépendance (tolérance et sevrage à l’arrêt) et accroissent le risque d’accidents de la route ainsi que de chutes et de perturbation de la mémoire chez les personnes âgées. Certaines études indiquent l'existence d'un lien entre ces substances et la survenue d’une démence.

Les autorités sanitaires, dont l’ANSM, prévoient mettre en place un nouveau plan d’actions avec des mesures qui devraient survenir au cours de 2014.

Psychomédia avec source: ANSM.
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