Des recherches de l'Inserm montre que la forme de traitement hormonal la plus souvent prescrite en France pour les symptômes de ménopause est sécuritaire par rapport aux maladies cardiovasculaires. Depuis les résultats de grandes études américaines, montrant un risque accru de cancers du sein et de maladies veineuses thromboemboliques, il y a eu une chute importante de l’utilisation des traitements hormonaux. Actuellement 20% des femmes ménopausées en France prennent des hormones.
Cependant ces recherches ne concernaient pas les femmes en bonne santé et en début de ménopause ni les traitements utilisés en France qui privilégient les oestrogènes administrés par voie transdermique (patchs ou gel) associés à la progestérone.

L’étude française ESTHER (EStrogen and THromboEmbolism Risk Study) réalisée par Pierre-Yves Scarabin et son équipe de l’Inserm sur plus de 1000 femmes ménopausées a montré en 2003 que les oestrogènes transdermiques, contrairement aux oestrogènes oraux, n’augmentent pas le risque de thrombose.

Aujourd’hui, l’analyse finale d’ESTHER qui porte sur 271 cas et 610 témoins confirme l’innocuité des oestrogènes transdermiques et montre pour la première fois l’importance du progestatif dans la détermination du risque thrombotique. Ainsi, la progestérone naturelle micronisée, ses dérivés et les progestatifs de type pregnane n’ont pas d’influence sur le risque de thrombose, alors que les dérivés norpregnanes multiplient par 3 ce risque.

En France, près de 70% des oestrogènes sont prescrits par voie transdermique et la progestérone micronisée est le plus souvent utilisée.

Rappelons que la ménopause est la période qui commence avec la disparition permanente des règles. À ce moment les ovaires arrêtent de produire les hormones de la reproduction : l'estrogène et la progestérone. On estime à 51 ans l'âge moyen de la ménopause dans les sociétés occidentales.

La ménopause n'arrive pas brutalement. Elle est précédée d'une période appelée préménopause (ou périménopause) qui s’étend sur 5 à 10 ans avant la date des dernières règles. Pendant cette période les ovaires produisent graduellement moins d'estrogène. Dans la dernière ou les deux dernières années de la préménopause, la diminution d'estrogène accélère et plusieurs femmes vivent des symptômes de ménopause.

Profiter de cette période de vie pour faire des changements dans ses priorités afin de favoriser le bien-être en réduisant le stress et en prenant mieux soin de sa santé physique et mentale (exercices physiques, sommeil, alimentation, activités de détente, etc.) peut faire une énorme différence au niveau des symptômes. Voyez notre Dossier Ménopause pour plus de renseignements sur cette période.

Source: Gazette du Laboratoire, 20 février 2007

Pour vous exprimer sur ce sujet, visitez notre FORUM Ménopause