Les changements physiologiques de la ménopause ont tendance à entraîner une prise de poids et une répartition différente des graisses, ces dernières s'accumulant davantage à l'abdomen. Une étude publiée dans la revue Diabetes précise les mécanismes en cause.

Sylvia Santosa de l’Université Concordia (Québec) et Michael D. Jensen de la clinique Mayo de Rochester (États-Unis) ont découvert que, suite à la diminution de production de l'hormone estrogène à la ménopause, certaines protéines et enzymes sont plus actives et entraînent une plus grande accumulation des graisses.

"La graisse dermique, que l’on trouve sur nos hanches et nos cuisses, est relativement inoffensive", explique la Pre Santosa. Mais "la graisse viscérale, qui couvre l’abdomen, est quant à elle plus insidieuse. On a établi un rapprochement entre celle-ci et le diabète, les maladies du cœur, les AVC et même certains cancers".

Les chercheurs ont comparé, avec 23 participantes, le stockage des graisses avant et après la ménopause. Le mécanisme global de stockage des graisses est plus actif chez les femmes après la ménopause.

De plus, les femmes en postménopause brûlent aussi de graisses. Non seulement les cellules en emmagasinent davantage, mais elles s'en départissent plus difficilement. "Collectivement, ces changements dans les processus corporels peuvent surprendre et même bouleverser les femmes qui n’avaient jamais eu de difficulté à gérer leur poids", souligne la Pre Santosa.

L’accroissement de l’activité cellulaire révélé par l’étude n’était pas propre à la région abdominale. Toutefois, plus l’ensemble du corps emmagasine des graisses, plus on en retrouve à l’abdomen.

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