Les gens des classes sociales à faibles revenus auraient tendance à être plus sages que ceux de classes moyennes dans leur façon de raisonner au sujet des conflits interpersonnels, selon les auteurs d'une étude publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B..

Les régions et les individus plus aisés, ainsi que les situations reflétant un statut social plus élevé, sont liés à une capacité réduite de raisonner avec sagesse sur ce sujet, selon l'analyse d'Igor Grossmann et Justin Brienza du département de Psychologie de l'Université de Waterloo (Ontario, Canada).

« Ce n'est pas surprenant si l'on considère l'importance culturelle que nous accordons, dans la quête du succès, à l'intelligence telle que mesurée par le quotient intellectuel (QI), à la capacité d'accomplir des tâches de façon autonome et au soi par opposition à la considération des autres », souligne Igor Grossmann.

« Alors que nous continuons à nous concentrer en tant que société sur l'indépendance et les droits dans la classe moyenne, nous érodons par inadvertance la sagesse et le raisonnement et favorisons une population plus égocentrique », dit-il.

Au moyen d'enquêtes à grande échelle et d'études en laboratoire, et en s'appuyant sur des études antérieures, Grossmann et Brienza ont déterminé que les personnes à faible revenu sont souvent plus sensibles à leur environnement.

« En raison de la rareté économique, elles prennent en considération l'impact de leurs décisions sur ceux qui les entourent et sur ceux avec qui ils entretiennent des relations interdépendantes. L'ouverture d'esprit et l'intégration de perspectives différentes sont des caractéristiques nécessaires à la coordination et au partage des ressources. »

L'étude ne portait que sur les conflits interpersonnels et ne suggère pas de différences dans le domaine du raisonnement intergroupes, tels que dans les débats sociaux ou politiques, précisent les chercheurs.

Une autre étude publiée ce mois-ci suggérait que les gens appartenant aux classes sociales défavorisées auraient tendance à vivre plus d'émotions positives dans leurs relations.

Voici d'autres études de l'équipe de Igor Grossmann rapportées par Psychomédia :

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Psychomédia avec source : University of Waterloo.
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