Avoir une demeure encombrée est lié à une tendance à la procrastination chronique selon une étude publiée dans la revue Current Psychology.

« L'encombrement est une surabondance de possessions qui, collectivement, créent des espaces de vie chaotiques et désordonnés », précise Joseph Ferrari, professeur de psychologie à l'Université DePaul de Chicago.

Ferrari et Catherine A. Roster, professeure à l'École de Mangement de l'Université de New Mexico, ont examiné le lien entre la tendance à la procrastination et l'encombrement de la résidence.

Ils ont comparé trois groupes : des étudiants de niveau collégial, des personnes dans la vingtaine et la trentaine et des personnes dans la cinquantaine.

La tendance à procrastiner était évaluée au moyen d'un test dans lequel les participants devaient indiquer leur niveau d'accord avec des énoncés tels que « Je paie mes factures à temps ».

« La procrastination est une tendance à retarder le début ou l'achèvement d'une tâche désirée au point de ressentir de l'inconfort. Elle conduit à des façons dysfonctionnelles d'être, et par conséquent, à une qualité de vie réduite. La procrastination n'est pas la même chose que l'attente, le report ou le retard. En général, retarder n'est pas un problème, attendre n'est pas un problème, car pendant ce temps nous recueillons souvent des informations. » Alors que la procrastination est un évitement inutile et nuisible.

La façon dont l'encombrement affectait leur vie était évaluée par des questions telles que « l'encombrement dans ma maison me dérange » et « je dois déplacer des choses pour accomplir des tâches dans ma maison ».

Les personnes ayant une tendance à la procrastination avaient plus souvent une demeure encombrée, et ce dans les trois groupes d'âge. Les frustrations liées à l'encombrement avaient tendance à augmenter avec l'âge.

Deux types de tendances à la procrastination étaient étudiées. La procrastination comportementale (réaction à une tâche désagréable) et la procrastination décisionnelle (indécision).

L'encombrement, note le chercheur, résulte souvent d'un « sur-attachement » aux objets personnels, ce qui rend difficile de s'en séparer. Pour les personnes débordées par une trop grande quantité de possessions desquelles ils sont réticents à se défaire, il recommande de se faire aider par quelqu'un d'autre.

Une autre stratégie à mettre en œuvre est de faire un effort conscient pour acquérir moins de choses. Nous n'avons pas besoin de la majeure partie des choses que nous accumulons, souligne-t-il.

L'encombrement et le désordre ont montré des travaux précédents de Ferrari, peuvent significativement diminuer le bien-être chez soi et la satisfaction par rapport à celui-ci.

L'encombrement et le désordre dont il est ici question sont à distinguer du trouble d'accumulation (« hoarding disorder ») qui constitue un nouveau trouble psychiatrique dans la 5e édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, le DSM-5 (critères diagnostiques, test).

Pour plus d'informations sur la procrastination et sur le trouble d'accumulation, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : DePaul University, Current Psychology, New York Times.
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