À l'occasion du Jour de la Terre, célébré le 22 avril, la Fondation de l'Institut de Cardiologie de Montréal souligne, dans un communiqué, « les effets des espaces verts sur la santé et leur rôle dans la prévention des maladies cardiovasculaires ».

Il a été démontré, rappelle-t-elle, « qu'un environnement verdoyant favorise l'activité physique, diminue le stress, l'isolement social, le bruit, et l'exposition à la pollution atmosphérique, lesquels peuvent augmenter le risque de maladie cardiovasculaire ».

Ce que montrent des études

« Les enfants qui vivent dans des endroits où il y a davantage de végétation souffrent moins d'asthme et ont une pression artérielle plus basse, en comparaison avec ceux qui vivent dans des voisinages moins verts.

Plusieurs études ont d'ailleurs évalué les effets de la végétation présente dans les quartiers résidentiels sur la santé et la longévité des résidants. Ces études épidémiologiques utilisent un indice de végétation, établi à partir d'images satellites (...).

Une étude réalisée sur la population entière de l'Angleterre indique qu'un environnement plus verdoyant diminue les inégalités en matière de santé qui sont associées aux différences de revenus. Les auteurs estiment que l'exposition à une grande quantité de verdure a sauvé 1 328 vies par année en Angleterre parmi les personnes à faibles revenus.

D'après une étude auprès de 108 630 participantes de la Nurses' Health Study, les femmes qui vivaient dans les secteurs qui avaient le plus de végétation avaient un taux de mortalité, toutes causes confondues, 12 % plus bas que celles qui vivaient dans des régions moins verdoyantes. L'analyse a montré que la baisse de mortalité était fortement associée au degré de végétation dans les cas de morts causées par le cancer, les maladies respiratoires ou rénales.

Une étude australienne a montré que les chances d'être hospitalisé pour une maladie coronarienne ou un AVC étaient 37 % moins élevées pour des adultes qui résidaient dans des voisinages où il y avait une grande variabilité de couvert végétal, comparé à ceux qui vivaient dans un environnement “vert”, mais où il avait peu de variabilité. Cet effet était indépendant du niveau absolu de verdure dans le voisinage des participants. Les auteurs suggèrent que des quartiers avec une plus grande variété de couverts végétaux pourraient favoriser l'exercice physique (marche, jogging), par exemple à cause de la présence de parcs bien desservis par des rues, des sentiers pédestres et des pistes cyclables.

Résider à proximité d'un espace vert est associé à un taux de survie plus élevé après avoir subi un AVC, cela même en corrigeant l'analyse pour tenir compte de la proximité d'une autoroute (pollution de l'air) et de différents facteurs socio-économiques, selon une étude réalisée aux États-Unis. »

« Comment expliquer le lien entre la verdure et les maladies cardiovasculaires ? On ne comprend pas encore par quel mécanisme un environnement plus “vert” diminue l'incidence de maladies cardiovasculaires, mais les chercheurs soupçonnent que cela pourrait être lié à la proximité d'espaces qui favorisent l'exercice, à une meilleure qualité de l'air et à la réduction du stress psychologique. » (Les facteurs psychologiques de l'effet antistress d'une marche en forêt [ou « bain de forêt »])

« Une meilleure connaissance des mécanismes impliqués pourrait permettre d'améliorer nos environnements urbains et par conséquent la santé de ses habitants. »

Pour plus d'informations sur les espaces verts et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Fondation de l'Institut de Cardiologie de Montréal.
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