Des études épidémiologiques ont montré que jusqu'à 4 % des adultes font des cauchemars chroniques à un moment donné.

Une psychothérapie pour le traitement des cauchemars est la thérapie par répétition d'imagerie mentale dans laquelle les rêveurs sont encouragés à répéter, pendant la journée, des versions positives de leurs cauchemars les plus fréquents.

Des chercheurs suisses, dont les travaux sont publiés en octobre 2022 dans la revue Current Biology, ont conçu une variante de cette thérapie qui en améliore l'efficacité.

Ils ont découvert que l'association d'un son aux versions positives des cauchemars élaborées pendant la journée et la diffusion de ce son pendant le sommeil au moyen d'un bandeau sans fil pouvait réduire la fréquence des cauchemars.

« Nous avons eu l'idée que nous pourrions aider les gens en manipulant les émotions dans leurs rêves », explique Lampros Perogamvros, psychiatre au Laboratoire du sommeil des Hôpitaux universitaires de Genève et de l'Université de Genève.

Bien que la thérapie par répétition d'imagerie mentale soit efficace, certains patients n'y répondent pas.

Perogamvros et ses collègues ont mené cette étude avec 36 personnes souffrant de cauchemars et recevant une thérapie par répétition d'imagerie.

La moitié du groupe n'a reçu aucun traitement supplémentaire, tandis que l'autre devait créer une association entre une version positive de leur cauchemar et un son au cours d'un exercice d'imagination, qu'ils devaient pratiquer quotidiennement, et porter un bandeau qui pouvait leur envoyer le son pendant le sommeil paradoxal durant deux semaines. Il s'agit du stade de sommeil où se produisent principalement les cauchemars.

Les deux groupes ont connu une diminution du nombre de cauchemars par semaine, mais la moitié qui a reçu la thérapie combinée a fait moins de cauchemars après l'intervention, ainsi que 3 mois plus tard. Ces participants ont également ressenti plus de joie dans leurs rêves.

« Nous avons observé une diminution rapide des cauchemars, ainsi que des rêves devenant émotionnellement plus positifs », rapporte le chercheur. Ces résultats sont très prometteurs pour le développement de nouvelles thérapies, estime le chercheur.

Cette thérapie combinée devrait être testée à plus grande échelle et avec différents types de populations afin de déterminer l'étendue et la généralisation de son efficacité, conclut le communiqué des chercheurs.

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Psychomédia avec sources : CELL PRESS, Université de Genève, Current Biology.
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