Diverses options de traitement peuvent être efficaces pour le traitement des cauchemars chez les adultes, estime l'American Academy of Sleep Medicine (AASM) dans le Journal of Clinical Sleep Medicine.

Le « trouble cauchemars », caractérisé par des cauchemars répétés qui causent une détresse ou une perturbation du fonctionnement cliniquement significative, affecte environ 4 % des adultes.

Les cauchemars se produisent de façon isolée ou dans le cadre d'un autre trouble comme le syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Ils peuvent aussi exacerber une maladie mentale sous-jacente, comme la dépression ou l'anxiété.

La « thérapie par répétition d'imagerie mentale » est utile pour le traitement du « trouble cauchemars » et les cauchemars associés au SSPT, selon l'évaluation réalisée par Timothy Morgenthaler de la Mayo Clinic à Rochester et ses collègues.

Il s'agit d'une technique qui consiste à modifier le contenu d'un cauchemar en créant un nouvel ensemble d'images positives et en répétant, alors qu'éveillé, ce scénario de rêve réécrit.

Bien que les données soient moins claires pour d'autres traitements, le groupe de travail a constaté qu'une variété d'interventions peuvent être utilisées pour le traitement du trouble cauchemars, dont la thérapie cognitive comportementale, l'hypnose et plusieurs médicaments d'ordonnance.

Par contre, le groupe a conclu que le clonazépam (Rivotril) et l'antidépresseur venlafaxine (Effexor) ne sont pas recommandés pour le traitement de ce trouble.

« La première étape pour obtenir de l'aide pour les cauchemars est de discuter de cette préoccupation avec un médecin, qui peut vous référer à un centre du sommeil accrédité pour une évaluation complète du sommeil par un médecin spécialiste en médecine du sommeil », explique le Dr Douglas Kirsch, président de l'AASM.

L'exposé de position comprend les énoncés suivants :

  • Thérapie recommandée pour le « trouble cauchemars » et les cauchemars associés au syndrome de stress post-traumatique (SSPT) : la thérapie par répétition d'imagerie mentale.

  • Thérapies qui peuvent être utilisées pour le traitement des cauchemars associés au SSPT (preuve ou consensus d'experts moins clairs) : thérapie cognitivocomportementale ; thérapie cognitivocomportementale pour l'insomnie ; désensibilisation du mouvement oculaire et retraitement ; exposition, relaxation et thérapie par « rescripting » ; les antipsychotiques atypiques olanzapine, rispéridone et aripiprazole ; clonidine ; cyproheptadine ; fluvoxamine; gabapentine ; nabilone ; phénelzine ; prazosine ; topiramate ; trazodone ; et les antidépresseurs tricycliques.

  • Thérapies qui peuvent être utilisées pour le traitement du trouble cauchemars (preuve ou consensus d'experts moins clairs) : thérapie cognitivocomportementale ; thérapie d'exposition, de relaxation et de « rescripting » ; hypnose ; thérapie du rêve lucide ; relaxation musculaire profonde progressive ; thérapie dynamique du sommeil ; thérapie d'auto-exposition ; désensibilisation systématique ; méthode du témoignage ; nitrazépam ; prazosine ; et triazolam.

  • Les médicaments suivants ne sont pas recommandés : clonazépam et venlafaxine.

  • Le clinicien doit porter un jugement sur le bien-fondé de tout soin particulier, à la lumière des circonstances individuelles présentées par le patient, des options de traitement accessibles et des ressources.

Le groupe de travail a également identifié le besoin d'un plus grand nombre d'essais contrôlés randomisés et d'essais comparatifs d'efficacité bien conçus pour permettre une évaluation plus poussée des traitements des cauchemars. Pour plus d'informations sur les cauchemars, les rêves, voyez les liens plus bas. Psychomédia avec sources : AASM, Journal of Clinical Sleep Medicine. Tous droits réservés.