Plusieurs biais cognitifs peuvent nuire à notre gestion de l'argent. Dans le New York Times, la journaliste Kristin Wong en a relevé cinq particulièrement significatifs.

Le biais en faveur du présent

Le biais en faveur du présent réfère à la tendance à surévaluer le présent au détriment de l'avenir.

Des études, rapporte la journaliste, ont confirmé qu'effectivement, ce biais conduit souvent à des dépenses excessives et pose des défis importants pour économiser.

Les comptes d'épargnes comportant des pénalités pour les retraits anticipés peuvent aider à contrer ce biais, mentionnent les experts qu'elle a consultés.

Le biais de statu quo

Le biais du statu quo est une tendance à se satisfaire de la situation actuelle et à ne pas faire de changements. Il conduit à ne pas revoir les choix effectués précédemment, même si l’environnement économique ou la situation personnelle peut avoir changé. Tout ce qui peut bouleverser l'état actuel des choses, qu'il s'agisse du remboursement d'une dette ou du rééquilibrage d'un portefeuille d'investissement, semble rebutant et inconfortable.

Le biais de statu quo peut rendre difficile l'acquisition de bonnes habitudes financières, car nous supposons que nous devrons apporter des changements importants. Commencez plutôt petit, est-il conseillé.

Automatiser les économies, mentionne la journaliste, peut « être une voie de moindre résistance » en s'évitant d'avoir à agir.

Le biais d'optimisme

Le biais d'optimisme, très répandu, est une tendance à surestimer la probabilité d'événements positifs et à sous-estimer la probabilité d'événements négatifs. Il mène à supposer que l'avenir sera meilleur que le présent. Cette tendance peut disposer à remettre à plus tard la réalisation des objectifs financiers.

Une période de ralentissement économique ou de récession peut aggraver ce biais. Mais, même si l'optimisme peut être justifié, il ne doit pas empêcher de prendre de bonnes habitudes financières dans le présent, conseillent les spécialistes.

Le biais de pensée de groupe

Les gens ont tendance à tenir compte de ce que font les autres afin de prendre leurs propres décisions. Lorsque l'on voit tout le monde faire certaines dépenses, on peut avoir l'impression qu'elles sont normales et appropriées. Si l'on croit que les autres n'épargnent pas ou au contraire le font, cela exerce une influence.

Se fixer des objectifs significatifs peut aider à contrer ce biais.

Le biais d'ancrage

L'effet d'ancrage réfère à la tendance à se fier plus fortement aux premières informations reçues plutôt qu'aux suivantes lors d'une prise de décision.

L'ancrage se manifeste souvent dans les négociations. Par exemple, si vous négociez un salaire de départ et que votre employeur potentiel propose un chiffre beaucoup plus bas que ce que vous avez en tête, vous risquez de vous ancrer inconsciemment sur ce chiffre et d'accepter un salaire inférieur à celui que vous aviez initialement prévu.

Les personnes qui ont une faible culture financière sont plus enclines au biais d'encrage.

Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : New York Times.
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