L'alimentation peut prévenir ou aggraver la dépression, décrit Ana Belén Ropero Lara, professeure de nutrition à l'Université Miguel Hernández (Espagne), sur le site The Conversation.

Les nutriments des aliments sont impliqués dans toutes les fonctions biologiques et ils participent ainsi au fonctionnement du système immunitaire, du système nerveux, de la production d’énergie, etc., souligne-t-elle.

L'auteure cite des méta-analyses d'études observationnelles et des essais cliniques parus depuis 2014 suggérant qu'une saine alimentation est liée à un risque réduit de dépression.

Le régime méditerranéen figure parmi les types d'alimentation qui ont un impact sur la dépression. Il est basé sur la consommation régulière de fruits, de légumes, d’huile d’olive, de légumineuses, de noix, de poisson et fruits de mer et de viande blanche. Certains de ces aliments ont un plus grand impact dans la prévention, dont les fruits, les noix, les légumes et les céréales complètes, ainsi que le poisson.

En revanche, les aliments ultra-transformés sont associés à un risque accru de symptômes dépressifs, selon une étude réalisée en France. Il s’agit par exemple de boissons gazeuses ou de jus de fruits, de céréales sucrées pour le petit-déjeuner, de produits de boulangerie industrielle, de plats préparés, de biscuits ou de barres énergétiques.

Il a été démontré que les régimes riches en aliments frits, viande transformée, produits laitiers riches en gras, céréales raffinées et desserts sucrés sont associés à une augmentation des symptômes dépressifs. Il en va de même pour la restauration rapide et les produits de boulangerie industrielle.

Les acides gras oméga-3 (EPA et DHA) sont les nutriments les plus étudiés. Ils sont principalement obtenus à partir de poissons et de crustacés, avec des concentrations plus élevées dans les poissons gras.

Il a été démontré que les niveaux de ces deux substances sont réduits chez les personnes souffrant de dépression. En outre, le traitement des patients par les oméga-3 améliore les symptômes liés à la dépression, notamment l’insomnie, l’anxiété, les sentiments de culpabilité ou les idées suicidaires, rapporte la chercheure.

Mentionnons que les données à ce sujet demeurent contradictoires : Les oméga-3 contre la dépression et l'anxiété ? Analyse financée par l'OMS.

Un autre nutriment préventif contre la dépression est le zinc, que l’on trouve principalement dans les légumineuses, les noix, les céréales complètes et la viande. On a constaté que les patients souffrant de dépression ont des taux plus faibles de ce minéral dans le sang. En outre, une association entre le degré de carence en zinc et la sévérité de la dépression a été rapportée.

La dépression liée à de faibles niveaux sanguins de zinc

Des carences en certaines vitamines sont également associées à la dépression. Il s’agit des vitamines B3, B6, B8, C et de l’acide folique (B9), rapporte la chercheure. La vitamine C se trouve dans les fruits et légumes frais, tandis que l’acide folique (B9) se trouve dans les légumes et également dans les légumineuses, les céréales complètes, les noix et les œufs. Les vitamines B3, B6 et B8 peuvent être obtenues à partir d’œufs, de viande, de poisson et de céréales complètes.

La carence en vitamine B12 est liée à la dépression (quels aliments ?)

Pour plus d'informations sur l'alimentation et la dépression, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : The Conversation.
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