La prévalence de la dépression est en hausse, montre une étude américaine publiée en septembre 2022 dans l'American Journal of Preventive Medicine (AJPM).

La proportion de la population qui souffre de dépression aux États-Unis est sensiblement la même que celle observée en France.

Renee D. Goodwin de l'Université Columbia (New York) et ses collègues (1) ont analysé les données d'une étude représentative au niveau national des Américains âgés de 12 ans et plus. La dépression était évaluée selon les critères diagnostiques de la dépression majeure du DSM-5.

Des analyses précédentes avaient montré une augmentation de la dépression de 6,6 % à 7,3 % pour la période de 2005 à 2015. La présente étude montre une augmentation plus importante de 2015 à 2019, « reflétant une crise de santé publique qui s'intensifiait aux États-Unis avant même le début de la pandémie ».

En 2020, environ un Américain sur dix (9 %) et près d'un adolescent (17 %) et un jeune adulte (17 %) sur cinq ont connu un épisode de dépression majeure au cours de l'année écoulée. (Qu'est-ce que la dépression majeure [ou clinique] légère, modérée et sévère ?)

La dépression était plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, et chez les personnes qui n'étaient pas mariées. Bien qu'il y ait eu une augmentation du taux de dépression dans tous les groupes de revenus, la prévalence la plus élevée était observée chez les personnes ayant les revenus du ménage les plus faibles.

La prévalence américaine de la dépression est sensiblement la même qu'en France.

En 2017, une étude de Santé publique France, publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), estimait que près d’une personne sur dix avait vécu un épisode dépressif caractérisé (dépression majeure) au cours des 12 derniers mois.

Une revue de la littérature réalisée par des chercheurs de l'Université Aix-Marseille et de la Fondation FondaMental, publiée en 2019 dans La Presse Médicale, concluait que la prévalence de la dépression caractérisée en France sur les 12 derniers mois était d’environ 8 % dans les années 2000 et semblait avoir augmenté à 10 % dans les années 2010.

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(1) Lisa Dierker, Melody Wu, Sandro Galea, Christina Hoven, et Andrea H. Weinberger.

Psychomédia avec sources : Columbia University, AJPM, BEH, La Presse Médicale.
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