Bien qu'il représente la troisième cause de mortalité pour l'homme et la deuxième pour la femme ainsi que la première cause de handicap acquis de l'adulte et la deuxième cause de démence après la maladie d'Alzheimer, l'accident vasculaire cérébral (AVC) reste très méconnu des Français, rapporte Le Figaro dans un article de synthèse.

L'AVC se traduit par l'apparition brutale de déficits liés à l'arrêt de l'irrigation sanguine d'une région du cerveau.

Plus de 80 % de ces accidents sont d'origine ischémique : un vaisseau s'obture. Près de 20 % sont d'origine hémorragique : un vaisseau sanguin éclate. L'interruption du transport du sang vers une région du cerveau provoque une dégénérescence de la zone concernée si rien n'est entrepris en urgence.

La meilleure façon de prévenir l'AVC, c'est d'abaisser la tension artérielle au-dessous de 140/90 et au-dessous de 130/80 pour les diabétiques, selon le professeur Pierre Amarenco, chef de service de neurologie et du centre d'accueil et de traitement de l'attaque cérébrale de l'hôpital Bichat à Paris, dont Le Figaro rapporte les propos. Pour chauqe réduction la tension de 10 points, le risque d'AVC est réduit de 10 points.

Également, le traitement par des statines diminuerait le risque de 50 % chez des diabétiques ou chez des personnes ayant un taux élevé ou même intermédiaire de cholestérol.

L'exercice physique, l'alimentation sans excès de sel, de sucres, de graisses et l'absence de tabagisme sont des facteurs protecteurs.

La survenue brutale d'une faiblesse d'un côté du corps, des difficultés soudaines d'élocution ou de compréhension, des perturbations de la vision ou l'absence de sensation doivent alerter. Dès les premiers symptômes, il faut appeler le 15 (en France) en urgence pour être conduit vers un service spécialisé. Il faut éviter d'attendre de voir si les symptômes s'améliorent. Chaque minute compte.

Lorsque l'AVC est d'origine ischémique, un traitement pour dissoudre le caillot (thrombolyse) peut être administré, mais seulement dans les trois heures suivant les premiers symptômes. Des études récentes montrent qu'on peut aller jusqu'à 4 h 30, mais plus le délai est long, moins le traitement est efficace, indique le professeur Hugues Chabriat, chef de service de neurologie, hôpital Lariboisière de Paris.

"Il faut apprendre à la population à reconnaître les signes de l'AVC pour qu'elle puisse mieux accéder aux traitements en urgence." Actuellement, environ 1 % des patients bénéficient d'une thrombolyse (qui réduit de 40 % le handicap), alors que 10 % pourraient être concernés.

Psychomédia avec source: Le Figaro