Les maladies de Parkinson et d'Alzheimer sont détectables dans les œuvres de grands peintres plusieurs années avant leur diagnostic, montre une étude publiée dans la revue Neuropsychology.

Alex Forsythe de l'Université de Liverpool et ses collègues ont analysé 2092 tableaux de sept peintres célèbres qui ont connu un vieillissement normal ou ont développé ces maladies.

Parmi ces sept, deux ont été atteints de Parkinson (Salvador Dali et Norval Morrisseau), deux de la maladie d'Alzheimer (James Brooks et Willem De Kooning) et trois n'ont pas développé de maladie neurodégénérative connue (Marc Chagall, Pablo Picasso et Claude Monet).

Les tableaux ont été analysés au moyen d'algorithmes mathématiques. Bien que ces peintres avaient des styles différents, une signature propre à chacun était identifiée.

Des changements clairs différenciaient les artistes qui ont souffert de maladies neurodégénératives.

Chez De Kooning et Brooks, une forte baisse de la complexité de leurs œuvres est constatée dès l'âge de 40 ans, bien avant que la maladie d'Alzheimer soit diagnostiquée à 85 ans et 79 ans respectivement.

Chez Dali et Morrisseau, des changements sont constatés à l'approche de 60 ans alors que le Parkinson a été diagnostiqué à 76 ans et à 65 ans.

Dans les cas de Chagall, Monet et Picasso, une tendance inverse est constatée, soit une complexité accrue de leurs tableaux au fil des ans.

Psychomédia avec sources : University of Liverpool, Neuropsychologie, La Presse (AFP).
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