L'Agence française du médicament (ANSM) a annoncé, le 30 avril, avoir élargi l'autorisation de l'utilisation du plasma sanguin de malades convalescentes pour soigner des patients gravement atteints par le Covid-19.

Cette utilisation était jusqu'à maintenant restreinte aux essais cliniques en cours.

« Certaines données montrent en effet que le plasma de personnes ayant été malades du COVID-19 contient des anticorps actifs contre le virus, ce qui pourrait permettre d’améliorer le taux de survie des patients atteints de syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA). »

A ce jour, leur efficacité n’ayant pas été démontrée, « le recours à ces plasmas doit se faire prioritairement dans le cadre d’essais cliniques, à chaque fois que possible », souligne l'ANSM.

« Toutefois, compte tenu de la gravité potentielle de la maladie COVID-19 et afin d’augmenter les chances de survie des patients présentant une forme sévère, l’ANSM publie une décision encadrant l’utilisation à titre exceptionnel et temporaire du plasma de personnes convalescentes en dehors des essais cliniques en cours, lorsque l'inclusion d'un patient dans un essai n'est pas (ou plus) possible. »

« Cette utilisation est possible, dans les mêmes indications que celles définies par les essais cliniques conduits en France, dans un nombre limité de situations particulières, qui doivent faire l'objet d'une décision médicale collégiale au niveau de l'unité de soins où le patient est pris en charge. »

« La publication de cette décision s’accompagne de la mise à disposition pour les équipes soignantes d’un protocole d’utilisation thérapeutique (PUT), élaboré en lien avec l’avis du HCSP du 27 avril 2020 (dont la publication est attendue prochainement). »

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Psychomédia avec source : ANSM.
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