Les qualités nutritionnelles des différents types de produits végétariens et véganes varient considérablement d'une marque à l'autre, rapporte l'association de défense des consommateurs française CLCV (Consommation Logement Cadre de vie).

L'association a analysé 95 produits végétariens et véganes (soja, légumes, légumineuses, céréales) de trois catégories : les produits panés, les imitations de viande et les galettes végétales.

Souvent peu d'ingrédients d’origine végétale

Les ingrédients d’origine végétale ne représentent en moyenne que 39 % de la recette, a constaté CLCV. Ce sont, de loin, les galettes végétales qui en contiennent le plus (53 %).

La quantité pour une même catégorie peut être multipliée jusqu’à 5 ! Par exemple, les steaks de soja Sojasun ont 67 % d’ingrédients d’origine végétale contre seulement 11,6 % pour les steaks de soja de la marque Herta. L'écart est moins important pour les catégories des galettes végétales et des produits panés.

Le reste de la recette ? Il est composé d'eau, de matières grasses, de sel, d’épices et d’additifs.

Plus de la moitié des produits principalement composés d’eau

Plus de la moitié des produits étudiés contiennent de l’eau comme ingrédient principal. La catégorie « imitation de viandes » est la plus concernée (72 %), suivie des produits panés (67 %) et des galettes végétales (31 %).

8 produits sur 10 contiennent au moins un additif

80 % des produits étudiés contiennent au moins un additif. La majorité des additifs sont des texturants (64 %), des arômes (23 %), et des colorants (3 %). Les 9 % restants sont des additifs divers : acidifiant, anti-agglomérant, antioxydant.

Les texturants sont très utilisés afin de se rapprocher le plus possible de la consistance d’un steak de viande. Ce sont les produits « imitation de viande » qui encontiennent le plus, en moyenne 1.8 additifs par produit.

Produits bio

Selon la réglementation, les plats préparés bio ne doivent pas contenir des colorants et des arômes chimiques de synthèse, ni d'exhausteurs de goût. Mais une cinquantaine d’additifs restent autorisés (contre plus de 300 pour les produits non bio).

Dans les produits bio de l'enquête, la méthylcellulose est remplacée par d’autres texturants autorisés, tels que la farine de caroube, la gomme de guar, le chlorure de calcium ou le chlorure de magnésium.

Les produits bio ont en moyenne moins d’additifs que ceux non bio. Ils contiennent principalement des texturants mais aucun ne contient d’arômes ni de colorant.

Prix versus qualité

Un produit payé plus cher n'a pas nécessairement un meilleur Nutri-Score, plus d’ingrédients d’origine végétale et moins d’additifs. « Les galettes végétales en sont un bon exemple : leurs prix sont inférieurs aux produits des 2 autres catégories étudiées alors qu’elles ont un meilleur Nutri-Score, plus d’ingrédients d’origine végétale et moins d’additifs. »

« Substituer la protéine animale par de la végétale n’est pas à la portée de tous les budgets. Le kilo de steak végétal est à 13 €/kg contre 10,5 €/kg pour son homologue animal. »

Bons et mauvais élèves

Dans chacune des trois catégories étudiées, CLCV présente les bons et les mauvais élèves selon la quantité d’ingrédients d’origine végétale, la quantité d’additifs et le Nutriscore. Le prix au kg et le type d'agriculture (biologique ou non) sont aussi précisés.

Intégrité de l'enquête sur le site de CLCV : Que valent les produits végétariens et végan ?

Pour plus d'informations sur l'alimentation végétarienne, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : CLCV.
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