Le magazine 60 Millions de consommateurs de l'Institut national français de la consommation s'est penché sur la qualité des saumons et truites fumés.

« Les producteurs ont fait des progrès sur les contaminants », souligne le magazine. « Mais des efforts restent à faire en matière de sel et de toxiques liés au fumage. »

Le magazine a vérifié, dans 15 saumons et 15 truites fumés, la présence de métaux lourds, « un problème récurrent dans ce type de poisson gras », de médicaments antiparasitaires, « le pou étant un véritable fléau des élevages », ainsi que d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).

Antiparasitaires et métaux lourds : bonne note

Aucune trace des 29 antiparasitaires recherchés n'a été trouvée.

« Quant aux métaux lourds, sur les trois recherchés (cadmium, plomb, mercure), seules des traces de mercure ont été retrouvées. Et ces teneurs sont assez faibles. Si bien que ce mercure n’est plus détectable dans une tranche de 40 g – la portion moyenne –, et cela même avec le saumon le plus contaminé de notre échantillonnage. »

Hydrocarbures : problématiques

« En revanche, c’est moins rose du côté des analyses d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), substances dégagées lors du processus de fumage. Quatre de ces composés, classés cancérogènes ou cancérogènes possibles, sont soumis à une limite légale. »

« À l’exception d’un seul saumon, les produits testés comptent en moyenne six différents HAP, le plus “chargé” étant le saumon Casino délices avec neuf HAP », peut-on lire.

« Nous avons observé la présence de deux HAP problématiques, réglementés, dans deux saumons (Odyssée et Casino délices Label rouge) et dans une truite (Carrefour bio). Pire, les teneurs retrouvées dans les saumons dépassent les valeurs autorisées ! Le produit Casino contient ainsi 17 microgrammes (µg) de benzo[a]pyrène par kilogramme pour une limite de 2 µg/kg. Au moins, la truite Carrefour bio reste dans les clous. »

« Bien que les autres HAP ne soient pas encadrés, on peut les retrouver en quantités parfois très importantes, comme dans le Labeyrie bio avec 1 268 µg/kg ! »

Sel : problématique

Des teneurs en sel particulièrement élevées sont constatées.

« En moyenne, une tranche suffit à couvrir un quart de la limite journalière de 5 g recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). »

« Le salage est, certes, indispensable pour déshydrater le poisson et mieux le conserver. Et on ne consomme pas ces produits festifs tous les jours. »

« Mais est-ce nécessaire d’en ajouter autant dans le saumon bio La Vie claire (1,36 g/tranche), le plus salé de l’essai et talonné par la référence Nautica, ainsi que par les truites Delpeyrat et Carrefour bio ? »

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Psychomédia avec source : 60 Millions de consommateurs.
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