Des études épidémiologiques ont suggéré que le thé, noir ou vert, a des propriétés qui réduisent l'hypertension.

Une nouvelle étude, publiée en mars 2021 dans la revue Cellular Physiology and Biochemistry, aide à expliquer ces propriétés.

Elle montre que des composés du thé activent des protéines de canaux ioniques dans les cellules de la paroi des vaisseaux sanguins, favorisant ainsi leur dilatation.

Geoffrey Abbott et Kaitlyn Redford de l'Université de Californie à Irvine ont montré, en laboratoire, que deux composés flavonoïdes de type catéchine (épicatéchine gallate [ECG] et épigallocatéchine gallate [EGCG]) présents dans le thé activent la protéine de canal ionique KCNQ5, qui permet aux ions potassium de diffuser hors des cellules, réduisant ainsi l'excitabilité cellulaire. (Hypertension : pourquoi augmenter le potassium en plus de diminuer le sel)

Comme la protéine KCNQ5 se trouve dans le muscle lisse qui tapisse les vaisseaux sanguins, son activation par les catéchines du thé devait également dilater les vaisseaux sanguins - une prédiction confirmée par une équipe de chercheurs de l'université de Copenhague.

Des études précédentes ont montré que la consommation de thé vert ou noir peut réduire la pression artérielle, de façon modeste mais constante. Des études ont aussi constaté que les catéchines contribuaient à cette propriété. L'identification de la protéine KCNQ5 ouvre des voies pour le développement de nouveaux médicaments qui pourraient amplifier cet effet, soulignent les chercheurs.

Outre son rôle dans le contrôle du tonus vasculaire, la protéine KCNQ5 est exprimée dans diverses parties du cerveau, où elle participe à la régulation de l'activité électrique et la signalisation entre les neurones.

Les trois types de thés couramment consommés (vert, oolong et noir) sont tous produits à partir des feuilles de l'espèce Camellia sinensis, les différences provenant de différents degrés de fermentation pendant la production.

Pour plus d'informations sur l'hypertension et sur les bienfaits du thé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of California - Irvine, Cellular Physiology and Biochemistry.
Tous droits réservés.