Santé publique France a publié, le 21 juillet 2022, les résultats de sa première étude sur le Covid long.

Le « COVID long » ou « affection post-COVID-19 » est caractérisé par des symptômes de longue durée ou persistant après l'infection initiale.

Selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’« affection post-COVID-19 » ou « COVID long » apparaît généralement dans les 3 mois suivant l'infection initiale au SARS-COV-2 et se caractérise par des symptômes, persistant au moins 2 mois, qui ne peuvent être expliqués par d'autres diagnostics et ont un impact sur la vie quotidienne. (L'OMS publie une 1re définition officielle du Covid Long)

« La liste des 25 symptômes éligibles inclut notamment : fatigue, toux, essoufflement, malaise après l’effort, fièvre intermittente, perte du goût ou de l’odorat, dépression, dysfonctionnement cognitif. »

L'étude a été réalisée en ligne en mars et avril 2022 auprès d'un échantillon représentatif de 27 537 personnes.

Parmi les répondants, 4 % présentaient les critères d’une « affection post-COVID-19 », selon la définition de l’OMS, soit 30 % des personnes interrogées ayant eu une infection par le SARS-CoV-2 plus de trois mois auparavant. A l’échelle de la population française au moment de l’étude, l’« affection post-COVID-19 » concernerait ainsi 2,06 millions de personnes de plus de 18 ans.

La prévalence de l’« affection post-COVID-19 » diminuait avec le temps après la date de l’infection par le SARS-CoV-2. Toutefois, 18 mois après l’infection, 20 % des personnes ayant eu l'infection présentaient encore les critères du Covid long.

Le professionnel de santé le plus consulté par les patients présentant une « affection post-COVID-19 » était le médecin généraliste (87 %). Venaient ensuite les spécialistes en pneumologie (16 %), neurologie (11 %) et infectiologie (5 %). Près de 11 % des répondants présentant une « affection post-COVID-19 » n'ont pas eu recours aux soins au cours des 12 mois précédant l’enquête.

« Les résultats de l’étude doivent toutefois être interprétés avec prudence », souligne Santé publique France. « Bien que la méthode permette d’assurer la représentativité de l’échantillon, les résultats reposent sur un échantillon constitué de volontaires recrutés à partir d’un panel. La proportion déclarée de personnes ayant été infectées par le SARS-CoV-2 est toutefois comparable à celle estimée par les systèmes de surveillance. »

« Ce travail se poursuivra avec une seconde étude sur un échantillon aléatoire en population générale, afin de produire des estimations plus robustes de la prévalence et de l'impact de l’affection post-COVID-19 sur le recours aux soins, la santé mentale et la qualité de vie. »

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Psychomédia avec sources : Santé publique France, OMS.
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