Les travailleurs effectuant des heures supplémentaires ont un risque plus élevé de souffrir d’anxiété et de dépression que ceux qui travaillent selon des horaires normaux selon une recherche norvégienne publiée dans le Journal of Occupational and Environmental Medicine.

Elisabeth Kleppa et ses collègues de l'Université de Bergen (Norvège) ont comparé 1.350 salariés travaillant 41 à 100 heures par semaine à 9.092 effectuant 40 heures ou moins.
Les heures supplémentaires étaient associées à plus de dépression et d'anxiété chez les hommes et chez les femmes. Ce risque augmentait avec le nombre d’heures supplémentaires travaillées.

Les taux de "possible" dépression passaient de 9% chez les hommes faisant des heures normales à 12.5% chez ceux faisant des heures supplémentaires et de 7% à 11% chez les femmes.

Chez les hommes et les femmes, les taux de dépression possible étaient plus élevés chez ceux ayant un travail moins qualifié ou de plus faibles revenus.

La recherche ne permet pas de tirer des conclusions de cause à effet. Les heures supplémentaires peuvent augmenter la dépression et l'anxiété en amenant une "usure" ou encore les personnes ayant des caractéristiques prédisposant à la dépression et l'anxiété (comme un bas niveau d'éducation et de qualification de travail) peuvent être plus susceptibles de faire de longues heures de travail.

Les règles de l'Union européenne permettent aux travailleurs de refuser de travailler plus de 48 heures par semaine.

Psychomédia avec source: American College of Occupational and Environmental Medicine Tous droits réservés