Les hommes qui fument connaissent un déclin mental plus rapide que les non-fumeurs et que ceux qui ont arrêté depuis au moins 10 ans, selon une étude publiée dans la revue Archives of General Psychiatry.

La tabagisme est connu comme un facteur de risque de démence chez les personnes âgées, indiquent les auteurs. Mais à quel point il s'agit d'un facteur de risque pour des problèmes cognitifs plus tôt dans la vie est moins bien compris.

Séverine Sabia et ses collègues de l'University College London ont mené cette étude avec des fonctionnaires britanniques, 5099 hommes et de 2137 femmes, d'un âge médian de 56 ans au moment de la première évaluation de leurs capacités mentales.

Comparativement aux hommes non fumeurs, les fumeurs connaissaient un déclin de leurs capacités mentales correspondant à dix années de vie. Le déclin concernait la cognition globale (mémoire, déduction, ...) et les fonctions exécutives (capacités d'anticiper, de planifier, d'organiser ses actions et de s'ajuster selon les résultats). Plus le nombre de cigarettes par jour était élevé, plus le déclin était prononcé.

Ceux qui avaient cessé de fumer dans les dix ans avant les tests avaient aussi un risque plus élevé de déclin mental, surtout dans les fonctions exécutives. Alors que ceux qui avaient cessé de fumer depuis plus de dix ans ne présentaient pas de déclin accru.

Un déclin cognitif n'a pas été constaté chez les femmes, possiblement parce qu'elles fumaient moins, selon l'hypothèse des chercheurs. Une autre explication pourrait être que le tabagisme était associé à un autre facteur de risque chez les hommes, tel qu'une plus grande consommation d'alcool.

Une étude publiée en 2011 montrait que le tabagisme a un impact sur la capacité de se rappeler des choses à faire dans la vie de tous les jours. Elle montrait aussi qu'arrêter de fumer restaurait la capacité de se rappeler presqu'au niveau des personnes n'ayant jamais fumé.

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