Les pharmacies auraient connu une ruée vers la vitamine D après que la Société canadienne du cancer ait lancé la semaine dernière sa nouvelle recommandation de prendre un supplément de 1000 UI de vitamine D quotidien en automne et en hiver afin de diminuer les risques de cancers colorectaux, du sein et de la prostate.

La Société estime qu'une récente étude, publiée dans Clinical Nutrition, complète de façon convainquante un ensemble de recherches qui indiquent un effet protecteur de la vitamine D.

Il s'agit de la première étude clinique comparant l'efficacité d'un supplément (complément) de vitamine D à un placebo (produit inactif). Les études épidémiologiques précédentes mesuraient plutôt, chez les participants, leur consommation de vitamine D dans l'alimentation et leur exposition au soleil.

Le fait que des participants soient assignés au hasard à recevoir des suppléments ou un placebo permet d'éliminer l'hypothèse que les gens prenant de la vitamine D ont aussi d'autres habitudes santé qui peuvent expliquer un risque diminué de cancer.

L'étude a été réalisée auprès de 1180 femmes âgées de plus de 55 ans. Elles recevaient quotidiennement soit un supplément de calcium combiné à 1100 unités internationales (UI) de vitamine D3, soit un supplément de calcium seul, soit un placebo.

Les résultats montrent une diminution de 60% du risque de développer un cancer pour celles prenant la vitamine D. L'effet du calcium seul était nul.

Selon certains experts des suppléments d'au moins 1000 UI sont nécessaires pour obtenir une protection contre le cancer et d'autres maladies. D'ailleurs une recherche, dans le cadre du Women's Health Initiative (WHI), dans laquelle 400 UI de vitamine D était administré à des femmes n'avait montré aucun effet significatif de la vitamine D sur le cancer colorectal.

Psychomédia avec sources: Le Devoir, WebMD