Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) est, selon le DSM-5 (1), un trouble sensorimoteur et neurologique du sommeil caractérisé par un besoin ou un désir de bouger les jambes ou les bras, généralement associé à des sensations désagréables généralement décrites comme des chatouillements, des fourmillements, des brûlures ou des démangeaisons.

Les symptômes du syndrome peuvent retarder l'endormissement et causer des réveils. Ils sont associés à une fragmentation significative du sommeil.

Le DSM-5 a introduit des critères diagnostiques pour le syndrome des jambes sans repos. Celui-ci était classé, et très brièvement décrit, comme dyssomnie non spécifiées dans le DSM-IV.

Voici ces critères (traduction libre de Psychomédia) :

  1. Un besoin (ou une envie) de bouger les jambes, généralement accompagné par ou en réponse à des sensations inconfortables et désagréables dans les jambes, caractérisé par tous les éléments suivants :

    1. L'envie de bouger les jambes commence ou s'aggrave lors des périodes de repos ou d'inactivité.

    2. L'envie de bouger les jambes est partiellement ou totalement soulagée par le mouvement.

    3. L'envie de bouger les jambes est pire dans la soirée ou la nuit que durant la journée, ou ne se produit que dans la soirée ou la nuit.

  2. Les symptômes du critère A se produisent au moins 3 fois par semaine et ont persisté pendant au moins 3 mois.

  3. Les symptômes du critère A sont accompagnés d'une détresse significative ou d'une altération du fonctionnement dans les domaines sociaux, professionnels, éducatifs, académiques, comportementaux, ou autres importants.

  4. Les symptômes du critère A ne sont pas attribuables à un autre trouble mental ou condition médicale (par exemple, arthrite, œdème des jambes, ischémie périphérique, crampes dans les jambes) et ne sont pas mieux expliqués par une condition comportementale (par exemple, inconfort de position, habitude de taper du pied).

  5. Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiologiques d'une drogue d'abus ou de médicaments (par exemple, akathisie).

Jusqu'à 90 % des personnes ayant un diagnostic de syndrome des jambes sans repos ont aussi des mouvements périodiques des jambes pendant le sommeil, indique le DSM-5.

Les taux de prévalence dans la population varient selon les critères utilisés : 1,6 % pour une fréquence d'au moins 3 fois par semaine et 4,5 % pour une fréquence d'au moins une fois par semaine.

Des variantes génétiques prédisposent au syndrome. Des facteurs précipitants, tels qu'une carence en fer, sont souvent limités dans le temps et la plupart des individus reprennent les habitudes de sommeil normales après que l'événement déclencheur initial ait disparu.

Les mécanismes physiopathologiques du syndrome incluent des troubles du système dopaminergique central et des troubles du métabolisme du fer. Le système opiacé endogène peut également être impliqué.

Alors qu'il a été montré que le traitement efficace du syndrome réduit significativement les symptômes dépressifs, les antidépresseurs sérotoninergiques peuvent induire ou aggraver le syndrome chez certaines personnes, indique le manuel.

Pour plus d'informations sur le syndrome des jambes sans repos, les troubles du sommeil et les diagnostics du DSM-5, voyez les liens plus bas.

(1) DSM-5, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (« Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders »), publié par l'American Psychiatric Association en 2013. Traduction libre de Psychomédia.

Psychomédia
Tous droits réservés.