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Anciens messages (page 5)

Tu as la force

#16 Posté le par DCF__0892
Bonsoir Livie,

Heureux que mon message t'aie encouragée!

Je n’arrive pas toujours à être très clair dans mes messages et lorsque le choix des termes peut faire rire ou sourire, en général c’est volontaire! L’humour est indispensable pour vivre.

Tu doute arriver à résister si ton homme “prenait sans demander”. Connaissant ce risque, tu peux mieux de préparer aux futures rencontres impromptues. Il semble qu’il tente de maintenir le contact. Attends-toi à ce qu’il finisse le bouquet et t’offre, en 10 fois, le complément de roses par autant de “visites surprises” Plus sérieusement, tu arriveras probablement chaque fois mieux à controler tes émotions et te laissera, comme tu le dis toi-même, moins attendrir par ses démonstrations de souffrance.

S’il est trop soumis à ses émotions, cela ne va pas simplifier la tâche. Comme il en est conscient, il peut travailler là-dessus, non ? On ne peut pas mener sa vie en n’étant QUE l’otage de ses émotions. Il a certainement compris qu’à un moment il DEVRA choisir entre elle et toi. Il doit admettre que ce n’est pas parce qu’elle l’aime qu’il a une dette envers elle ou qu’il doit l’aimer. Si le scénario que tu imagines est juste (il n’arrive pas à lui parler et elle trouve comment l’en empêcher), alors il doit essayer et essayer encore. L’idée de la lettre était qu’il la lui lise et pas de l’envoyer par la poste, bien sûr!

L’exemple de Terminator que j’ai utilisé concernant le sentiment d’être détruite avait pour but de citer un cas d’un être qui pouvait toujours se reconstruire, même après avoir été éclaté en mille morceaux. Tu n’as peut-être pas vu le film. Aucun rapport avec le fait d’être “gentil” ou “méchant”. Je ne me permettrais pas de dire ce genre de chose et je ne vois même pas comment ça pourrait m’effleurer l’esprit que tu sois “méchante” ! Désolé d’avoir été peu clair.

Tu dis être “torturée par l’idée que mon bonheur ne peut découler que du désespoir d’une autre personne”. Je comprends l’idée, mais évites de te torturer pour des choses que tu ne contrôles pas. Tu n’es pas responsable de la vie des autres. En plus, tu ne sais pas comment elle réagira. Et enfin, si tu renoncait à ton bonheur et qu’il reste avec elle, je doute fort que leur vie de couple soit des plus réussie pour la suite.

Je sens toujours ta détermination et je pense que le temps joue pour toi en ce moment. Comme tu dis, il n’acceptera pas facilement de te perdre. Autant continuer à faire qu’il se rende bien compte de tout ce qu’il risque de perdre ( Toi! ) s’il ne se décide pas!

Tiens bon!

Domino

Amour égoiste... tu as raison !

#15 Posté le par DCF__6320

Chère Max,

L’omniprésente Max ! Tu n’es pas dans ce forum depuis une éternité, mais le moins qu’on puisse dire est que tu y tiens de la place ! Ça me donne à penser que tu disposes de beaucoup (trop ?) de temps aujourd’hui

Alors merci pour tes félicitations. Ton mot et celui de Domino m’ont remontée. Je me sentais tellement « poche » de n’avoir pas su lui dire : Non ! Tourne le dos et laisse moi tranquille, je ne veux plus te voir !

Bon ! Ça a l’air beau comme ça mais la vérité c’est que je ne sais toujours pas comment j’aurais dû réagir. C’est bien pour ça que je m’arrange en principe pour ne pas le croiser. Mais comme il le dit si bien lui-même, il y a des endroits que je ne peux pas éviter.

Quelle épreuve de force !
Il est terrifié par ce qu’il devrait faire et terrifié à l’idée de me perdre. Il multiplie les geste envers moi, les mots d’amour et il faut que je me blinde contre tout ça, contre l’homme que j’adore ! Si tu avais vu ma tête après qu’il m’ait laissée avec ma rose dans le métro hier ! (message à Domino).

Je l’aime. Je ne tiens pas à ce qu’il s’imagine que mes sentiments pour lui changent. Pourquoi ? J’estime que notre amour est un grand amour, de ceux qu’on rencontre une fois dans sa vie (et encore…), un miracle, un cadeau inespéré. S’il peut s’imaginer que je suis moins prise, fera-t-il tout ce qu’il peut pour me retenir ou pleurera-t-il la mort de ses illusions ?

Je raisonne peut-être mal. Ce qui est sûr c’est que j’ai beaucoup de mal à accepter l’idée qu’il me croie moins amoureuse. La semaine passée il avait déjà peur que je ne le repousse et ça m’a mise complètement à l’envers. Je ne comprenais même pas comment il pouvait croire que je ne voulais pas le voir. Depuis le début de notre relation nous avons pratiquement rivalisé pour nous démontrer la force de nos sentiments.

Quant à le faire culpabiliser, malgré moi, je l’ai fait bien souvent avant de nous imposer cette distance. Mais je crois que son sentiment de culpabilité est encore plus fort vis à vis de sa conjointe. Parce qu’avec moi il était sincère et qu’il trompait sa confiance à elle.

Je t’approuve et te félicite d’avoir résisté à l’envie de te manifester pour vos 4 ans et 2 mois. Pas facile n’est-ce pas ? Mais quoi qu’il en soit tu ne serais pas gagnante s’il te sentait trop accrochée, de ça je suis persuadée.

Sais-tu Max, je me demande s’il ne faut pas accepter l’idée du pire pour pouvoir avancer. Je me dis que je l’aime mais que si nous avons un avenir il est sans doute au prix de ma sagesse et de ma patience, voire de mon détachement (aux choses). Alors pour pouvoir m’éloigner et tenir le coup je me suis dit que j’étais prête à accepter l’idée de le perdre. Mais c’est un véritable déchirement. Et quand il revient me mettre sous le nez son propre déchirement je trouve ce jeu tellement absurde !

En fait quand on parle de courage, c’est exactement de ça qu’il s’agit : choisir d’agir dans un certain sens en dépit des risques qu’on encourt. Mais ne rien faire est définitivement le pire des choix.

Tu sors, tu te trouves des occupations, tu as 100 fois raison. Ne pas arrêter de vivre parce qu’ils sont en dehors de nos vies. D’autant plus qu’il est avéré qu’hommes et femmes ne fonctionnent pas de la même façon et que nous avons beaucoup plus de mal qu’eux à juste changer l’orientation de notre pensée quand nous sommes en amour.

Il faudrait… se mettre tout à fait dans la peau d’un homme pour savoir ce qui les piquera au point de les faire réagir enfin. Et même quand on le sait… Je serais très très curieuse de savoir comment il réagirait en me voyant, en me sachant dans les bras d’un autre. Les hommes possèdent. Et si j’ai pu souffrir de le savoir avec sa conjointe tout ce temps, je ne suis pas sûre qu’il supporterait longtemps de me voir avec un autre.

Pourtant je ne peux pas imaginer avoir une relation avec un autre en ce moment où je n’attends que lui.

Quoi que… en te l’écrivant je me dis que je devrais en être capable, moi qui affirme être capable de tout pour nous. Oui ! Peut-être que c’est de ce côté-là que je devrais aller. En tâchant de ne pas donner de faux espoirs à qui que ce soit

Qu’en penses-tu Max ?

Quant à laisser partir la personne qu’on aime en pensant qu’elle pourrait être plus heureuse sans nous… Tu as bien raison et je te remercie de me le rappeler. L’homme que j’aime m’a déjà dit qu’il lui était arrivé de penser qu’il devrait me dire qu’il ne m’aime plus ou tout casser entre nous pour ne plus me faire souffrir et rétrospectivement ça m’a fait très peur. Mais en réalité il n’a jamais rien fait de tel en deux ans et il ne le fera pas. Le réaliser aujourd’hui me renforce encore. Il n’acceptera pas si facilement de me perdre.

Dans un an, toi et moi, on sera sorties de cet enfer-là, d’une façon ou d’une autre. Il suffit d’un peu de patience

Je pense à toi,

Amicalement,

Livie

Sa décision et la mienne

#14 Posté le par DCF__6320

Merci Domino pour ton encouragement ! Après t’avoir lue je me suis sentie un peu moins « nulle », un peu moins faible.

Ce que tu qualifies d’ « accès occasionnel » à ma capacité de raisonner (le terme si bien choisi m’a d’ailleurs fait sourire) était vraiment limité. Ce jour-là, surtout vu avec le recul, j’étais vraiment comme devant un grand mur blanc : le vide total. Mais j’avais en tête que je ne devais pas replonger. Ceci dit je trouve terrifiante la réalité qui est que s’il le voulait, il suffirait qu’il le décide pour me faire craquer. Il vient me voir, m’appelle, me sollicite et je lui dis non. Mais s’il prenait sans demander je doute que je saurais résister… C’est un secret que je garde bien au fond de moi.

Je voulais te répondre à propos de la décision que tu évoques. C’est vrai qu’en principe une décision est quelque chose qu’on décide fermement. Alors, le connaissant, on peut dire que ce terme ne devrait pas faire partie de son vocabulaire ; il est trop « soumis » à ses émotions pour pouvoir affirmer qu’il leur résistera et trop honnête avec lui-même pour affirmer le contraire.

En d’autres termes, il s’est fort probablement dit qu’il était trop malheureux et qu’il allait lui parler, a vraiment voulu le faire, et lorsqu’il s’est retrouvé devant elle toute sa force a fondu. Entre parenthèses je crois qu’elle connaît très bien la façon de le désarmer, en faisant appel à son sens des responsabilités, en se présentant comme la victime parfaite, innocente et pas du tout consciente du choc qui risque de briser sa vie.

Imagine Domino : tu veux casser ta relation avec la personne qui partage ta vie. Tu t’y prépares, te dessines un scénario, choisis tes mots. Et lorsque tu te retrouves face à cette personne, elle te devance en te disant qu’elle t’adore, qu’elle n’aime que toi, qu’elle se demande comment elle continuerait sa vie si tu n’en faisais plus partie, que tu fais un bien fou à son fils – et puis elle te raconte comme elle s’entend bien avec ta fille à toi, les confidences que celle-ci lui a fait… Un piège au fond. Et d’autant plus efficace que cette personne-là ne sait rien de façon absolue et qu’elle n’est donc pas portée à craquer. Elle pressent le danger et tâche de le tromper en réalité.

Lui écrire une lettre ? Peut-être. Mais je crois qu’il ne serait pas à l’aise avec cette façon de faire. Pas assez direct. Et je le comprends. Apprendre par écrit que la personne que tu aimes ne veut plus de toi ça doit être encore pire.

Ces derniers jours j’ai beaucoup pensé à elle. Je suis torturée par l’idée que mon bonheur ne peut découler que du désespoir d’une autre personne. Jusqu’ici j’avais assez soigneusement évité de le prendre en compte. Contrairement à lui je crois. Mais y a-t-il une solution à ça ?

Terminator ? Mais je ne suis pas une méchante. Enfin… je voudrais tellement ne pas l’être !
Pourtant j’ai assez confiance en moi-même. Je sais bien que même si je touche le fond je serai capable de remonter. Il faut que je m’accorde de me défouler en ma laissant descendre de temps en temps.

Quant à la fameuse conclusion… Ce que j’avais en tête me faisait peur mais je me disais qu’il ne fallait pas reculer. Une semaine plus tard… Je voulais lui parler et il le savait. A-t-il eu peur de mes mots ? Il me connaît bien. Il ne m’a pas rappelé, pas reparlé de ce rendez-vous manqué. Simplement, hier, il a surgi d’un seul coup dans la rame de métro où je m’étais engouffrée et m’a tendu une rose. Et puis il a fait demi-tour avant que le métro ne reparte, me laissant bouche bée et complètement désemparée. Je ne sais pas trop de quoi j’avais l’air avec ma rose et mes larmes cinq minutes plus tard.

Je l’ai adoré et puis je lui en ai voulu de toutes mes forces : en arrivant au bureau, j’ai trouvé sur ma messagerie Internet quelques mots de lui envoyés la veille au soir. Disant qu’il avait perdu son amour mais qu’il n’était pas prêt à renoncer à combattre pour lui. Rajoutant en lettres capitales qu’il m’aimait.

Hier soir j’étais à nouveau dans le brouillard le plus total.

Au fait, pour ce qui est de parler à sa conjointe ce n’est pas exactement ce que j’avais envisagé ; du moins pas directement. Je voulais l’avertir que je le ferais s’il ne réagissait pas rapidement Je me disais simplement qu’il faudrait que je sois prête à assumer si jamais les choses en venaient là mais sans y croire. Dans ma tête, ou bien ça lui donnerait le coup de pouce nécessaire pour bouger, ou bien il me dirait tout net qu’il n’en est pas question – et bien sûr je ne ferais rien.

Mais déjà ma décision n’en est plus une. Il m’est apparu qu’en agissant ainsi je me montrais trop contrôlante. Il faut vraiment que je me contente de reculer à nouveau et, cette fois, de ne plus me laisser attendrir par ses démonstrations de souffrance.

Enfin… je crois

Mais... je me demande certains jours où trouver la force de passer à travers tout ça.

Merci encore pour ton... coup de pouce..

Amicalement,

Livie