Les régimes amaigrissants, qui entraînent des effets yoyo néfastes, ne sont pas la solution pour maigrir selon la Haute autorité de santé (HAS) française qui a publié ce jeudi des recommandations pour le dépistage et la prise en charge du surpoids. Elle reprend ainsi une conclusion récente de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses).

La solution pour perdre du poids, estime la HAS, est le changement durable des habitudes.

La prise en charge de la part du médecin généraliste doit intégrer une éducation diététique, des conseils sur l’activité physique (au moins 2 h 30 par semaine d'activité d'intensité modérée pour les adultes et d'une heure par jour pour les enfants), ainsi qu’un accompagnement psychologique. Ce dernier peut être réalisé par le médecin habituel (généraliste, pédiatre…) et complété si nécessaire par une prise en charge spécialisée (psychologues notamment).

Chez l’adulte en surpoids, l’objectif est avant tout de ne pas prendre de poids, détermine la HAS. En cas de tour de taille élevé (à partir de 80 cm chez la femme et de 94 cm chez l’homme) l’objectif est de stabiliser le poids avant de réduire le tour de taille (afin de diminuer les graisses abdominales particulièrement nocives).

Chez l’adulte obèse, la HAS recommande de commencer par stabiliser le poids avant de viser la perte (allant jusqu'à 15 %).

Les traitements par médicaments ne sont pas recommandés (ce qui n'est pas étonnant puisque tous ceux indiqués pour la perte de poids ont été retirés du marché en raison d'effets secondaires graves, sauf le Alli et le Xenical (orlistat) qui sont toutefois sur la sellette pour être liés à des effets graves affectant les reins et le foie en plus de présenter une efficacité très modeste). Il semble cependant que certains médicaments soient toujours prescrits hors autorisation de mise sur le marché (AMM) pour la perte de poids comme l'a été le Mediator.

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