Pratiquer les habiletés de maintien du poids avant d'entreprendre d'en perdre pourrait aider à éviter l'effet yoyo, selon une étude publiée dans le Journal of Consulting and Clinical Psychology.

Au fil des ans, Michaela Kiernan de l'Université Stanford a interrogé plusieurs personnes qui ont réussi ou échoué à perdre du poids. Elle a notamment été frappée par le témoignage de personnes qui disaient n'avoir jamais maintenu leur poids mais toujours être en train d'en perdre ou d'en gagner.

Avec ses collègues, elle a mis au point et testé un programme pour l'entraînement des habiletés à ajuster son comportement aux plaisirs et perturbations du quotidien afin de maintenir son poids plutôt que d'être "au régime ou pas au régime".

267 participantes étaient assignées au hasard à deux groupes: un groupe qui apprenait et pratiquait des stratégies de maintien du poids pendant 8 semaines avant d'entreprendre un programme de perte de poids de 20 semaines; et un groupe qui faisait l'inverse sans recevoir la formation au maintien du poids.

Le programme de perte de poids encourageait à consommer plus de fruits et légumes, à augmenter l'activité physique et à utiliser des stratégies éprouvées telles que la tenue d'un journal alimentaire quotidien.

Le programme de maintien du poids encourageait à appliquer des stratégies telles que:

  • rechercher des aliments faibles en gras ou faibles en calories qui sont aussi bons que les options riches en gras et en calories afin d'éviter le sentiment de privation;
  • manger et savourer de petites quantités d'aliments riches en gras et en calories préférés à l'occasion;
  • se peser tous les jours pour voir comment le poids fluctue naturellement de jour en jour;
  • identifier une étendue de fluctuation personnelle d'environ 2 kilos qui tient compte de perturbations courantes telles que la rétention d'eau, les vacances… ;
  • perdre un peu de poids stratégiquement avant une perturbation connue (telle que les vacances) pour minimiser ses effets;
  • se permettre de manger un peu plus lorsque la limite inférieure de la fluctuation personnelle est atteinte.

Ces stratégies demandent un effort moins intensif et stressant que celles de perte de poids.

Les participantes des deux groupes ont perdu la même quantité de poids pendant les 28 semaines du programme, soit 7,75 kilos en moyenne. Après un an, celles qui avaient d'abord pratiquer le maintien du poids avaient repris environ 1,4 kilos comparativement à 3,1 kilos pour les autres. Ce gain de 1,4 kilos demeure dans l'étendue de fluctuation proposée de 2 kilos.

"Cette approche aide à apprendre à faire de petits ajustements rapides qui peuvent aider à maintenir le poids sans avoir recours à de grands efforts", commente la chercheuse.

Psychomédia avec source: Stanford University Medical Center.
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