Il est difficile de maintenir une perte de poids à long terme. Une raison pour cela est que la perte de poids cause un ralentissement du métabolisme qui fait que l'organisme brûle moins de calories.

Mais toutes les calories n'ont pas la même influence sur le métabolisme et le maintien du poids, montre une étude de l'Université Harvard publiée dans le Journal of the American Medical Association. La qualité des calories ingérées, suggère l'étude, influence la quantité de calories dépensées.

Souhaitant "aligner le comportement alimentaire sur la biologie", Cara Ebbeling et David Ludwig ont étudié quel type d'alimentation aide le mieux à brûler les calories malgré le ralentissement métabolique amené par la perte de poids.

Ils ont mené cette étude avec 21 personnes obèses, âgées de 18 à 40 ans, ayant perdu en moyenne 13,5 kilos (10% à 15% de leur poids). Une fois leur poids stabilisé, ils suivaient, pendant 4 semaines, un des trois régimes suivants qui comportaient le même nombre de calories (1600 calories par jour):

Un régime faible en gras
Ce régime est recommandé par plusieurs autorités de santé, notamment américaines, et l'American Heart Association. Il vise à réduire l'apport total en gras (au détriment des bons gras).

Un régime faible en glucide
Ce régime se rapproche du régime Atkins. Il réduit presque tous les glucides (dont les fruits et les céréales à déjeuner).

Un régime à faible indice glycémique
L'indice glycémique (parfois traduit de l'anglais par index glycémique) concerne les aliments qui contiennent des glucides. Ceux qui sont à faible indice glycémique élèvent moins, et moins rapidement, les niveaux de glucose sanguin (glycémie) et d'insuline. Ce régime vise à garder ces niveaux le plus stable possible en choisissant des aliments naturels (évitant les sucres et les farines transformées) et des protéines, des glucides et des gras de qualité. La stabilité de la glycémie permet notamment d'éviter la faim liée à la baisse de celle-ci. Cette alimentation a aussi l'avantage, soulignent les chercheurs, d'éviter le développement d'une surcharge et d'un épuisement du système de l'insuline.

Bien que les trois régimes comportaient le même nombre de calories, les participants qui suivaient le régime faible en glucide brûlaient environ 300 calories de plus par jour que ceux qui suivaient le régime faible en gras. L'alimentation à faible indice glycémique se situait au milieu en permettant de brûler 150 calories de plus que le régime faible en gras (et comportant de ce fait plus de glucides).

Ce dernier, qui est pourtant le plus recommandé actuellement, ralentit le métabolisme, soulignent les chercheurs, et c'est une raison pour laquelle le poids perdu est rapidement repris.

Pour ce qui est du régime faible en glucide, qui était le plus performant du point de vue métabolique, il était lié à des niveaux plus élevés de l'hormone de stress cortisol et de la protéine C-réactive, un marqueur d'inflammation, augmentant ainsi le risque cardiaque.

Une alimentation à faible indice glycémique, qui a l'avantage de ne pas éliminer des classes entières d'aliments, constitue le meilleur choix, estiment les chercheurs.

S'inspirer d'une alimentation à faible indice glycémique pourrait être particulièrement pertinent à la ménopause également où le métabolisme est moins rapide et le besoin en calories réduit d'une façon assez importante. (Voyez : Quel est le besoin en calories à la ménopause?)

Psychomédia avec sources: Boston Childre's Hospital, WebMD. Tous droits réservés.