Les croyances influencent la prise de poids plus que tout autre facteur, selon une étude publiée dans la revue Psychological Science.

Brent McFerran de l'Université du Michigan et Anirban Mukhopadhyay de l'Université de Hong Kong ont mené une première étude qui a montré que les gens semblent souscrire à l'une de deux croyances sur les causes principales de l'obésité: certaines personnes impliquent surtout la mauvaise alimentation et un nombre à peu près égal impliquent surtout le manque d'exercice. La génétique, à la surprise des chercheurs, arrivait loin derrière.

Afin de confirmer ces résultats et vérifier les conséquences de ces croyances sur les comportements, ils ont mené une série d'études dans 5 pays.

Les données des participants en Corée, aux États-Unis et en France ont montré la même tendance: non seulement les gens avaient tendance à mettre en cause l'alimentation ou l'exercice comme la principale cause de l'obésité, mais les personnes qui impliquaient l'alimentation comme principale cause étaient plus minces (avaient un indice de masse corporelle inférieur) que celles qui incriminaient l'exercice.

À la surprise des chercheurs, les croyances sur les causes de la prise de poids exerçaient un effet plus important sur le poids que d'autres facteurs tels que le statut socio-économique, l'âge, l'éducation, les divers troubles de santé et les habitudes de sommeil.

Les chercheurs supposent que ces croyances influencent à quel point les gens mangent.

Dans une étude avec des participants canadiens, les participants qui liaient l'obésité au manque d'exercice mangeaient effectivement beaucoup plus de chocolats que ceux qui liaient l'obésité à l'alimentation. Et, dans une étude avec des participants à Hong Kong, ceux qui ont été sensibilisés à l'importance de l'exercice ont mangé plus de chocolats que ceux incités à considérer l'importance de l'alimentation.

Ces résultats suggèrent que, pour être efficaces, les campagnes de santé publique devraient cibler les croyances autant que les comportements, soulignent les chercheurs.

Psychomédia avec source: Association for Psychologial Science.
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