Quatre types d'attitudes, qui influencent les stratégies et les comportements, ont été identifiés chez les personnes qui maintiennent leur poids dans une étude suédoise publiée dans la revue BioMed Central : Public Health.

Kristina Lindvall et ses collègues de l'Université Umeå (1) ont interrogé 27 personnes, âgées entre 42 et 62 ans, ayant maintenu leur poids (ou presque) pendant une période de 10 ans.

Ces personnes ont été catégorisées selon 4 types d'attitudes et de stratégies différentes de recherche d'équilibre.

Se baser sur son héritage

Il y a d'abord les personnes qui, favorisées par leur héritage génétique et/ou social, maintiennent leur poids sans trop avoir à travailler. Celles qui ont un héritage génétique très favorable en particulier rapportaient manger différemment de jours en jours sans penser à la valeur nutritionnelle de leurs repas et à l'organisation de ceux-ci.

D'autres, qui s'appuient surtout sur de bonnes habitudes alimentaires ancrées dans l'enfance doivent être plus vigilantes pour maintenir leur poids et être prêtes à changer des habitudes quand il le faut, ce qui requière certains efforts. Elles ont tendance à avoir une alimentation stable de jours en jours, même la fin de semaine. En raison de leur patrimoine d'habitudes, elles ne sont pas très attirées par les aliments gras et sucrés et ont tendance à se récompenser par des loisirs ou des activités physiques plutôt que par la nourriture.

Rechercher le plaisir

Certaines personnes qui maintiennent leur poids se distinguent par leur tendance à ne choisir que ce qui apporte du plaisir. Elles ont aussi davantage tendance à viser le maintien plutôt que la perte de poids. Elles rapportent se reposer et se récompenser par les activités physiques qui font naturellement partie de leur vie depuis l'enfance.

Ou encore, elles choisissent les aliments pour le plaisir mais pas au point de nuire à leur corps. Les aliments doivent être bons au goût mais aussi bons pour la santé. Les aliments riches en calories et l'alcool sont pris en quantité qui ne sont pas excessives. Dans cette catégorie se trouvent typiquement des personnes qui aiment les produits locaux et préfèrent cuisiner avec des produits sains qui ne contiennent pas trop d'additifs. Elles sont réfléchies par rapport à leur poids mais pas soucieuses et visent à accepter leur corps.

Chercher à établir une routine

D'autres personnes qui maintiennent leur poids mais qui ont tendance à être moins satisfaites de ce dernier sont prêtes à mettre beaucoup d'efforts pour le maintenir.

Il y a celles qui sont centrées sur la recherche de conciliation entre leurs besoins et ceux de leur famille. S'étant distanciées des habitudes de leur héritage social, elles cherchent à établir une routine équilibrée.

Celles qui sont plutôt centrées sur l'alimentation sont soucieuses de ne pas transmettre de pression et d'anxiété à leurs enfants et essaient d'être de bons modèles en mangeant sainement. Elles ont souvent l'habitude de choisir les mêmes aliments que leurs proches mais en prenant de plus petites portions ou encore, les mêmes aliments que dans leur enfance mais en utilisant des produits moins gras et sucrés.

Afin de réussir à être actives physiquement sans pénaliser leurs familles, certaines vont choisir un moyen actif de se rendre au travail, vont faire de l'exercice durant l'heure du lunch, prendre les escaliers, faire des tâches domestiques….

Un autre type d'équilibre retrouvé dans cette catégorie est celui du maintien d'un régime très strict la semaine et d'une alimentation libre la fin de semaine. Les personnes qui choisissent cette stratégie sont très préoccupées par leur poids et affectées par le modèle de minceur. Mais, autant les hommes que les femmes croient que les pressions concernant l'apparence diminuent avec l'âge.

Être en contrôle

Ces personnes ont beaucoup de difficulté à maintenir leur poids. Elles peuvent être issues de familles ayant de mauvaises habitudes alimentaires, manquer d'activité physique ou avoir un bagage génétique défavorable. Elles mettent beaucoup d'effort pour être en contrôle.

Certaines s'informent beaucoup sur l'alimentation et les maladies. Pour ces personnes, le plaisir de manger n'est pas une priorité. D'autres exercent un grand contrôle pour être actives physiquement. Elles combinent l'exercice au gym avec l'activité dans le quotidien. Leur intérêt et leur motivation tirent souvent leur origine de l'expérience personnelle ou familiale de la maladie.

(1) Christel Larsson, Lars Weinehall et Maria Emmelin

Psychomédia avec sources: BMC Public Health, Umeå universitet Tous droits réservés