Après les nombreux échecs de médicaments expérimentaux contre la maladie d'Alzheimer, plusieurs laboratoires misent sur une nouvelle classe de médicaments oraux, celle dite des inhibiteurs de BACE.

Les laboratoires AstraZeneca et Eli Lilly viennent de signer un accord pour le développement d'un tel médicament, nommé AZD3293, qui doit bientôt être testé dans des essais cliniques de phases 2 et 3 chez des personnes ayant la maladie à des stades précoces.

Le mode d'action des inhibiteurs de BACE est de bloquer l'enzyme bêta-secrétase impliquée dans la production des protéines bêta-amyloïdes dont l'accumulation dans le cerveau crée des plaques qui empêchent les cellules nerveuses de communiquer puis entraînent leur mort.

Après les échecs de médicaments injectables d'immunothérapie de Pfizer et Lilly, les inhibiteurs de BACE sont considérés comme une nouvelle approche prometteuse et ont pris une place centrale dans la course aux médicaments, indique Reuters.

Merck & Co est actuellement le leader dans le développement de cette classe, des résultats étant attendus pour 2017. Novartis entreprendra aussi bientôt un essai d'un médicament de cette classe chez des personnes génétiquement disposées à développer la maladie avant que n'apparaissent les symptômes.

La mémantine (Ebixa) est le seul médicament contre la maladie à avoir été commercialisé depuis 2003. La Haute autorité de santé (HAS), en France, a estimé en 2011 que son service médical rendu est faible, de même que ceux des 3 autres médicaments sur le marché : Aricept (donépézil), Exelon (rivastigmine) et Reminyl (galantamine).

Les plaques amyloïdes sont, avec les enchevêtrements de protéines tau, les deux principales caractéristiques de la maladie ciblées par les médicaments expérimentaux.

Psychomédia avec source: Reuters
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