Dans un communiqué commun, les syndicats français de médecins Le Bloc, FMF, et MG France, appellent les médecins libéraux à cesser de prescrire les médicaments de la maladie d'Alzheimer pour « protéger ces patients particulièrement vulnérables et mieux les accompagner ».

Ces médicaments sont le donépézil (Aricept ou autre), la galantamine (Reminyl ou autre), la mémantine (Ebixa ou autre) et la rivastigmine (Exelon ou autre).

Alors que la Haute autorité de santé (HAS) vient de recommander leur déremboursement en raison de leur manque d'efficacité et de leurs effets secondaires, la ministre la Santé, Marisol Touraine, a indiqué être en faveur du maintien du remboursement.

« Plus de dix ans ont été nécessaires pour que les autorités sanitaires françaises se décident au retrait du Mediator, dont la dangerosité et l’inefficacité étaient prouvées, peut-on lire dans le communiqué. Combien d’années seront nécessaires pour que l’inutilité et les effets secondaires des médicaments de la maladie d’Alzheimer, confirmés il y a quelques jours par la Haute Autorité de Santé, aboutissent à leur retrait ?

En cas de plainte d’une famille, les responsables politiques et sanitaires seront mis en cause. Les prescripteurs, informés des risques, et qui continueraient à prescrire, pourraient l’être aussi.

Les trois syndicats signataires de la convention médicale, MG France, la FMF et le Bloc, prennent aujourd’hui leurs responsabilités en recommandant aux médecins de cesser complètement la prescription de ces médicaments.

Pour autant, il ne s'agit pas de laisser ces patients sans soin et sans accompagnement. Leur maladie affecte en particulier profondément leur entourage. Leur parcours de soins doit être fondé sur une prise en charge médicale et sociale, et non sur la prescription d’un médicament. La dépense évitée par la non prescription de traitements inutiles et dangereux peut être plus efficacement consacrée à l’accompagnement des malades et à l’aide aux aidants, en facilitant notamment le maintien à domicile par des solutions de répit. »

Depuis plusieurs années, la revue Prescrire, notamment, est d'avis que ces médicaments sont à éviter. Ils font partie de sa liste de 74 médicaments plus dangereux qu'utiles.

Psychomédia avec source : UCDF.
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