La consommation de médicaments benzodiazépines, utilisés pour le traitement de l'anxiété et de l'insomnie, doit être la plus brève possible, rappelle l'agence française du médicament (ANSM). Cette nouvelle mise en garde fait suite à deux études faisant état d'un risque accru de démence chez les personnes âgées de plus de 65 ans qui prennent ces médicaments.

Selon une étude menée par Bernard Bégaud et Tobias Kurth, le risque de démence serait augmenté de 50% par rapport aux personnes n'ayant jamais consommé de benzodiazépines.

Ce risque vient s'ajouter à d'autres risques connus dont les chutes, les troubles de la mémoire et une dépendance.

En France, les plus de 65 ans sont 30% à prendre ces médicaments, contre 20% en Espagne ou au Canada et 15% en Australie.

L'ANSM rappelle que la prescription doit être la plus courte possible, 4 semaines au maximum pour les hypnotiques (somnifères) et 12 semaines pour les anxiolytiques. Alors qu'elle est actuellement de 7 mois dans la population générale, mais nettement plus importante chez les plus de 65 ans.

L'ANSM envisage d'étendre la prescription sur ordonnances sécurisées - utilisées pour les médicaments classés comme stupéfiants - à l'ensemble des benzodiazépines.

Rappelons que ces médicaments doivent être arrêtés graduellement afin de limiter les symptômes de sevrage.

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