Les différents types de régimes amaigrissants, qu'ils comportent plus ou moins de gras, de protéines ou de glucides (hydrates de carbones, ex. pâtes, céréales) conduisent à la même perte de poids pour une même réduction en calories, selon une récente étude, publiée dans le New England Journal of Medicine, qui est la plus vaste, plus longue et plus rigoureuse à date sur le sujet.

Tout régime réduit en calories et en gras saturés et élevé en grains entiers, fruits et légumes est un bon choix pour perdre du poids, concluent les chercheurs. Le meilleur régime est celui qui est le plus confortable pour soi, ce qui aide à le maintenir.
Frank M. Sacks de l'Université Harvard et ses collègues ont mené cette étude avec près de 800 participants en surpoids ou obèses (75%), âgés de 30 à 70 ans, qui ont été assignés au hasard à l'un des 4 régimes amaigrissants suivants:
    - faible en gras (20%), moyen en protéines (15%), élevé en glucides (65%);
    - faible en gras (20%), élevé en protéines (25%), moyen en glucides (55%);
    - élevé en gras non saturés(40%), moyen en protéines (15%), moyen en glucides (45%);
    - élevé en gras non saturés (40%), élevé en protéines (25%), faible en glucides (35%) (tel que le régime Atkins).
Les régimes spécifiques, tels que les régimes Atkins (faible en glucides, riche en protéine), méditerranéen (peu de protéines animales), Ornish (faible en gras) et autres n'étaient pas été testés comme tels, précisent les chercheurs, mais ce sont les principes de ces régimes qui étaient testés. Dans chacun des régimes testés, chaque catégorie alimentaire (dont les fibres) était en quantité suffisante pour correspondre à une alimentation saine et les gras saturés étaient réduits, ce qui n'est pas le cas dans certains régimes populaires, par exemples faibles (low carb) ou élevés en glucides.

Pour tous les participants, le nombre de calories était réduit de 750 par jour par rapport à leur apport calorique au début du programme. Leur apport pendant le régime variait ainsi entre 1.200 et 2.400 calories par jour. Pendant 2 ans, ils participaient à des rencontres de groupe hebdomadaires et à des rencontres individuelles aux deux semaines. Il leur était recommandé de faire 90 minutes par semaine d' exercice modéré. Ils tenaient un journal alimentaire et un site internet leur donnait du feedback sur leur niveau d'observance de la diète assignée.

Bien qu'il soit généralement considéré qu'un régime plus riche en protéines comble mieux l'appétit, aucune différence d'un régime à l'autre n'a été constatée dans la satiété, la faim et la satisfaction.

Les 4 régimes testés ont amené une même perte de poids moyenne de 6 Kg après six mois et de 2.9 Kg à 3.6 Kg après 2 ans (chez les 80% qui ont poursuivi leur participation à l'étude). Cependant 23% des participants ont eu une perte de poids continue pendant les 2 années.

Alors que les régimes suivis ne faisaient pas de différence, les comportements individuels faisaient une grande différence. Les résultats individuels variaient d'une perte de 22 kilos à un gain de 2 kilos. Le meilleur prédicteur était l'assiduité aux rencontres (0.2 Kg pour chaque présence à une rencontre), ce qui montre l'importance du soutien et de l'information.

Il était très difficile pour les participants, même très motivés et très supervisés, de s'en tenir à la composition nutritionnelle de leur régime et ils y parvenaient partiellement. Ainsi, la différence d'apport énergétique en protéines ne variait en moyenne que de 1% à 2% plutôt que de 10% comme prévu entre les groupes élevé ou moyen en protéines. Pour ce qui est des glucides, aucun des participants n'a réussi à les diminuer en bas de 43%. L'apport en glucides ne variait que de 6% entre les groupes plutôt que de 30% comme prévu. Ce qui donne des indications sur les apports qui peuvent être plus faciles et réalistes de viser dans un régime.

Explorer les différences comportementales et individuelles des participants qui ont obtenu une perte de poids continue pendant les 2 ans pourrait indiquer la vraie clé pour la réussite d'un régime, considèrent les auteurs.

Psychomédia avec sources: Medpage Today, Los Angeles Times, New York Times
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