Une formation sur la pleine conscience peut aider les étudiants à risque de problèmes de santé mentale lors de périodes de stress, selon une étude de l'Université de Cambridge dont les résultats sont publiés dans la revue The Lancet Public Health.

La pleine conscience est une forme d'entrainement de l'attention, basé sur la pratique de la méditation, visant le bien-être mental.

« Nous voulions voir si la pleine conscience pouvait aider les étudiants à développer des stratégies d'adaptation préventives », explique Géraldine Dufour, chef du service de counselling de l'Université de Cambridge.

Avec ses collègues, elle a mené cette étude avec 616 étudiants ayant fait appel au service de counselling de l'université pour des problèmes de santé mentale tels que le stress, l'anxiété ou la dépression.

Tous ont reçu les services de support psychologique habituel et la moitié a aussi participé à un cours sur les habiletés de pleine conscience spécifiquement conçu pour les étudiants. Les participants assistaient à huit séances de groupe de façon hebdomadaire.

Ils étaient aussi encouragés à pratiquer à la maison au moyen de séances de méditation de 8 minutes augmentant graduellement jusqu'à 15 à 25 minutes par jour et en s'adonnant à d'autres pratiques telles que la marche attentive.

L'impact de l'entraînement sur le stress (« détresse psychologique ») a été évalué pendant la principale période d'examens annuels en mai et juin qui constitue les semaines les plus stressantes pour la plupart des étudiants.

Les scores de détresse étaient inférieurs après le cours et pendant la session d'examen comparativement aux étudiants qui n'avaient reçu que le soutien habituel. Les scores de bien-être étaient également plus élevés.

Les participants ayant participé à la formation étaient un tiers moins susceptibles que les autres d'obtenir des scores supérieurs au seuil généralement considéré comme justifiant un soutien en santé mentale. Leurs scores de détresse durant la période d'examen sont tombés en dessous de leur niveau de base (mesuré au début de l'étude, avant la période d'examen), alors que les étudiants qui n'ont reçu que le soutien standard sont devenus de plus en plus stressés au fur et à mesure que l'année scolaire avançait.

« Les étudiants qui avaient pratiqué la pleine conscience avaient des scores de détresse inférieurs à leur niveau de base, même pendant l'examen, ce qui suggère que la pleine conscience aide à développer une résilience contre le stress », souligne Julieta Galante, coauteure.

L'équipe a également étudié si la pleine conscience avait un impact sur les résultats aux examens, mais cette analyse s'est révélée peu concluante.

Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : University of Cambridge.
Tous droits réservés.