Les Caisses primaires d'assurance maladie de Haute-Garonne, du Morbihan, des Bouches-du-Rhône et des Landes expérimentent, de 2018 à 2020, le remboursement de séances de psychothérapie chez les psychologues libéraux.

Toutes les personnes de 18 à 60 ans qui rencontrent les critères cliniques, sans condition de ressources, peuvent bénéficier d'un remboursement, sans avance de frais.

En Haute-Garonne, à partir du mois de mai, tous les psychologues qui acceptent de participer au programme pourront être remboursés, rapporte La Dépêche du Midi. Au moins 124 psychologues libéraux prendraient part à l'expérimentation.

Le médecin traitant délivre d'abord, s'il juge que les critères peuvent être rencontrés, une prescription d'une séance d'évaluation de 45 minutes, à destination d'un psychologue conventionné, dont il fournit la liste. S'il s'avère, selon cette évaluation, que les troubles mentaux sont d'intensité « faible à modérée », le médecin produit une seconde prescription de 10 séances de psychothérapie dite de soutien de 30 minutes. Ces dix séances pourront être complétées, le cas échéant, par 10 séances dites de psychothérapie structurée de 45 minutes.

En cas de troubles plus sévères, le patient pourra plutôt être orienté vers un médecin psychiatre. (TEST : Quelle est la sévérité de votre dépression ?)

Aucune approche de psychothérapie particulière n'est privilégiée, rapporte La Dépêche du Midi.

Pour Patrice Bouchaïb, psychologue toulousain et représentant du Syndicat national des psychologues pour la région Occitanie, interrogé par le journal, le programme est « une bonne idée », mais le tarif est « ridiculement bas ».

Le remboursement est de 22 € pour les 10 premières séances de 30 minutes et de 32 € pour les 10 suivantes de 45 minutes. Et, les psychologues ne sont pas remboursés pour la rédaction des rapports.

Une pétition, lancée par le Syndicat national des psychologues, a obtenu 7 800 signatures, transmise à la ministre de la Santé, indique le psychologue toulousain. « Je pense qu'ils ont oublié qu'on travaillait en cabinet. Au centre de Toulouse, un cabinet coûte 850 € par mois environ, et les tarifs de consultation tournent autour de 50 € », indique-t-il.

En octobre 2017, la Haute autorité de Santé (HAS) a préconisé les psychothérapies comme traitement de première ligne, plutôt que les antidépresseurs pour la dépression. (Les antidépresseurs ne sont efficaces que pour les dépressions sévères)

Pour plus d'informations sur la psychothérapie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : La Dépêche du Midi, La Dépêche du Midi.
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