Dans un rapport portant sur l'organisation des soins en santé mentale et psychiatrie en France, publié le 16 février, la Cour des comptes recommande de « généraliser dès que possible la prise en charge par l’assurance maladie des psychothérapies faites par des psychologues et prescrites par le médecin traitant ».

Le remboursement de la psychothérapie est déjà expérimenté dans quatre départements (Haute-Garonne, Morbihan, Bouches-du-Rhône, Landes).

« Au vu des nombreux éléments déjà disponibles (20 000 patients impliqués, 200 000 séances remboursées), il paraît possible de généraliser cette expérimentation », estime la Cour des comptes.

Elle recommande une meilleure « gradation » des soins en santé mentale. Elle propose que l'accès aux soins en centres médico-psychologiques (CPM) pour les adultes passe par le filtrage d'un professionnel « de première ligne » comme le médecin traitant, afin que ces consultations soient « centrées sur les publics prioritaires ».

Pour les cas les moins sévères, elle recommande que des psychothérapies assurées par des psychologues libéraux soient prises en charge par la Sécu sur prescription du médecin traitant.

Sur six pays considérés dans une étude analysée par la Cour des compte (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie et Pays-Bas), la France est le seul où le recours aux psychiatres est plus fréquent que le recours aux psychologues, la moitié des psychothérapies étant faites par les psychiatres, mentionne le rapport.

Dans le cadre de l’expérimentation réalisée par la Cnam dans quatre départements, « si le patient présente des troubles légers ou modérés, il lui est proposé de rencontrer un psychologue de son choix, dont la consultation lui sera remboursée, pour une évaluation. Celle-ci peut être suivie par des séances de psychothérapie dites de soutien (“accompagnement psychologique de soutien” ou APS), prises en charge par l’assurance maladie dans la limite de dix séances. Si l’état du patient ne s’est pas amélioré, le médecin traitant peut solliciter un avis psychiatrique afin de prescrire, si nécessaire, dix séances supplémentaires dites “de psychothérapie structurée”. »

Pour plus d'informations sur la psychothérapie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Cours des comptes.
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