L'activité physique dans un environnement naturel est liée à une meilleure santé mentale, selon une étude écossaise publiée dans la revue Social Science & Medicine.

Des études expérimentales avaient déjà montré que l'exercice dans des environnements naturels avait un effet positif sur des biomarqueurs et la perception du stress ainsi que l'humeur et les niveaux de fatigue. La présente étude a été conçue pour examiner si ces effets pouvaient être détectés dans la population générale dans la vie de tous les jours.

Richard Mitchell de l'université de Glasgow et ses collègues ont comparé les effets sur la santé mentale de l'activité physique dans des environnements naturels et non-naturels à partir des données d'une étude menée en 2008 en Écosse avec 1890 personnes ayant une activité physique régulière.

Les trottoirs ou les rues constituaient l'environnement le plus couramment utilisé pour l'activité physique, suivis par la maison et le jardin. Environ 50 % des participants avaient utilisé un environnement naturel au moins une fois au cours du dernier mois.

Une utilisation régulière des milieux naturels comme les boisés et les parcs semblait protéger la santé mentale ce qui n'était pas le cas d'environnements non-naturels comme une salle de gym. 8% des personnes qui faisaient régulièrement de l'exercice dans les espaces verts souffraient de problèmes de santé mentale (dépression légère, anxiété, stress, problèmes de sommeil …) comparativement à 16% de celles qui faisaient leur exercice à l'intérieur.

"Je n'ai pas été surpris de constater que l'exercice dans les milieux naturels est bon pour la santé mentale, mais j'ai été surpris de l'ampleur de cet effet", dit le chercheur.

Les résultats suggèrent qu'une activité physique dans un environnement naturel une seule fois par semaine est assez pour retirer un bénéfice. Tout usage additionnel peut apporter un plus grand bénéfice.

Une limite de l'étude est qu'elle ne comportait pas de données concernant la durée et l'intensité de l'exercice, mentionnent les chercheurs.

Une étude récente, publiée dans le Journal of Affective Disorders, attribue une partie des bénéfices de marches lentes en forêt à la façon dont les détails de la nature attirent l'attention sans l'accaparer. L'esprit peut vagabonder sans but tout en étant engagé sans contrainte par l'environnement. Cette pause de l'attention volontaire reposerait l'esprit.

Psychomédia avec source: University of Glasgow. Tous droits réservés.