Une exposition à la lumière pendant la nuit augmente le risque de troubles tels que la dépression, l'anxiété généralisée, les troubles bipolaires et le stress post-traumatique, selon une étude publiée en octobre 2023 dans la revue Nature Mental Health.

La perturbation du rythme circadien est une caractéristique commune à de nombreux troubles psychiatriques.

La lumière est la principale influence sur l'horloge circadienne, la lumière diurne renforçant les rythmes et la lumière nocturne les perturbant.

Sean Cain de l'Université Monash (Australie) et ses collègues (1) ont analysé les données de 86 772 personnes inscrites dans la grande biobanque britannique.

Chez les personnes exposées à de fortes quantités de lumière la nuit, le risque de dépression était augmenté de 30 %, tandis que celles exposées à de fortes quantités de lumière le jour avaient un risque réduit de 20 %.

Des résultats similaires ont été observés pour les psychoses, les troubles bipolaires, les troubles anxieux généralisés et les troubles de stress post-traumatique.

Ces liens demeuraient présents même en tenant compte d'autres facteurs tels que le mode de vie urbain ou rural, le travail posté, l'activité physique, la saison, la qualité du sommeil et la santé cardiométabolique.

« Éviter la lumière la nuit et rechercher la lumière le jour peut être un moyen simple et efficace, non pharmacologique, d'améliorer globalement la santé mentale », concluent les chercheurs.

« Notre cerveau a évolué pour fonctionner au mieux avec une lumière vive le jour, puis avec une lumière presque inexistante la nuit », souligne le chercheur. « L'humain d'aujourd'hui défie cette biologie en passant environ 90 % de la journée à l'intérieur, sous un éclairage électrique trop faible le jour et trop fort la nuit par rapport aux cycles naturels de lumière et d'obscurité. Cela perturbe notre organisme et nous rend malades », ajoute-t-il.

Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.

(1) Angus C. Burns, Daniel P. Windred, Martin K. Rutter, Patrick Olivier, Céline Vetter, Richa Saxena, Jacqueline M. Lane, Andrew J. K. Phillips & Sean W. Cain.

Psychomédia avec sources : Monash University, Nature Mental Health.
Tous droits réservés.