Les médicaments stimulants pour le trouble déficit de l'attention et/ou hyperactivité (TDAH) entraînent des problèmes de sommeil, selon une méta-analyse publiée dans la revue médicale Pediatrics.

Katie Kidwell et Timothy Nelson du département de psychologie de l'Université de Nebraska-Lincoln ont, avec leurs collègues, réalisé une méta-analyse combinant les résultats de 167 études randomisées ayant utilisé des mesures objectives du sommeil, recueillies dans des laboratoires de sommeil ou au moyen de bracelets électroniques, plutôt que les évaluations des parents.

Le méthylphénidate (Ritalin, Ritaline, Concerta, Quasym…) et les amphétamines (Adderall…) causaient des problèmes de sommeil. Aucune différence n'était constatée entre ces deux types de médicaments stimulants. Les enfants prenaient plus de temps à s'endormir, avaient un sommeil de moins bonne qualité, et dormaient moins longtemps.

Bien que les chercheurs n'aient pas pu déterminer si les variations de dosages affectaient différemment le sommeil, ils ont constaté que des doses administrées plus fréquemment dans la journée rendaient l'endormissement plus difficile. Les médicaments avaient tendance à causer plus de problèmes de sommeil chez les garçons que chez les filles.

Plus le médicament était pris longtemps, plus les problèmes de sommeil s'amenuisaient sans jamais disparaître complètement.

« Le déficit de sommeil est lié à de nombreuses conséquences cognitives, émotionnelles et comportementales, telles que l'inattention, l'irritabilité et la défiance », souligne Kidwell. « Les effets néfastes sur le sommeil pourraient miner les bénéfices des médicaments stimulants dans certains cas. Les pédiatres devraient considérer attentivement les dosages, les médicaments standards par rapport à ceux à libération prolongée, et les fréquences d'administration pour minimiser les problèmes de sommeil, tout en traitant efficacement les symptômes du TDAH. »

La chercheuse recommande également d'envisager des traitements comportementaux, tels que la formation des parents et des changements dans les procédures en classe et les consignes de devoirs à la maison, pour réduire les conséquences négatives de TDAH.

Psychomédia avec source : University of Nebraska-Lincoln.
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