Le syndrome des jambes sans repos est parfois causé par des médicaments, notamment des psychotropes, rapporte la revue Prescrire dans son numéro de février.

« Une diminution des doses ou un arrêt du médicament suspect rend parfois service au patient. »

Le syndrome des jambes sans repos, parfois appelé impatiences des jambes, « se caractérise par des sensations de brûlures, d'électricité, de fourmillements dans les membres inférieurs, s'étendant parfois aux membres supérieurs », précise la revue.

« Ces troubles apparaissent uniquement au repos en position assise ou allongée, et sont plus intenses le soir et la nuit. Les symptômes sont parfois très gênants, douloureux, et perturbent le sommeil. Ils sont soulagés transitoirement par des mouvements actifs des membres concernés. Ils ne semblent pas causer de complication physique grave.

Le syndrome des jambes sans repos est plus fréquent dans certaines situations : les déficits en fer avec ou sans anémie, la grossesse (notamment au troisième trimestre), l'insuffisance rénale et certaines maladies du système nerveux central telles que la sclérose en plaques. Il semble exister un facteur familial dans un cas sur deux environ.

Certains médicaments causent ou aggravent ce syndrome, notamment : des psychotropes, des antidépresseurs, des neuroleptiques, des antihistaminiques H1 sédatifs dont certains sont des neuroleptiques du groupe des phénothiazines, la trimétazidine, la lévodopa, le tramadol, le baclofène, etc.

L'association de plusieurs médicaments qui exposent à des syndromes de jambes sans repos majore ce risque. Les troubles sont réversibles en quelques jours à quelques semaines quand le médicament est en cause. »

Parfois le médicament introduit pour lutter contre le syndrome « aggrave les symptômes après une période d'amélioration », souligne la revue.

Pour plus d'informations sur le syndrome des jambes sans repos, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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